Menace n Aucune action n'est prévue pour aujourd'hui, mais les mécontents promettent de continuer le mouvement de protestation quitte à aller vers la grève de la faim. La localité de Staouéli a été paralysée hier matin par un mouvement de protestation de la population qui conteste une récente distribution de logements (sociaux et participatifs). Dans la matinée, tous les commerçants de la ville ont baissé rideau. Ils n'ont ouvert qu'en début d'après-midi après avoir participé, avec le reste de la population, à un grand rassemblement devant le siège de l'APC. Selon des participants, le P/APC aurait refusé de recevoir les citoyens et n'a même pas accepté de mettre à leur disposition la salle de réunions de la municipalité. Le rassemblement s'est toutefois tenu dans le calme et aucun dépassement n'est à signaler. C'est la distribution d'une première tranche de 145 logements d'un vaste programme de 820 unités qui a suscité la colère de la population qui conteste la régularité de l'opération et affirme que la liste publiée recèle des indus bénéficiaires. En outre, les habitants de Staouéli s'estiment prioritaires par rapport à ceux qui sont venus d'autres communes, voire d'autres wilayas. Or, regrettent-ils, plusieurs de ces «étrangers» figurent parmi les bénéficiaires. Il faut dire que la demande sur le logement dans ses différentes formules (social, participatif…) est très forte à Staouéli où, selon un représentant de la population, pas moins de 2 400 dossiers ont été déposés à l'APC. A noter également que ce qui a amené les commerçants à se joindre au mouvement de protestation, c'est le fait qu'ils figurent eux-mêmes parmi les demandeurs de logement et que leurs dossiers n'ont pas été retenus. «Les autorités nous ont indiqué que nous n'avons pas le droit de bénéficier d'un logement à cause de notre qualité de commerçants», nous a indiqué l'un d'entre eux. Selon les initiateurs du mouvement, la ville de Staouéli retrouvera aujourd'hui, mardi, son activité habituelle et aucune action n'est programmée. «Ce qui ne signifie pas, préviennent-ils, que nous allons nous taire.» Ils affirment qu'ils continueront leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications, quitte à aller vers des actions plus radicales. Ainsi, ils n'excluent pas d'observer une grève de la faim pour faire entendre leur voix.