Les étudiants de 2ème et 3ème années, toutes spécialités confondues (mathématique, informatique, gestion, langue…), que compte l'Ecole nationale supérieure de l'enseignement technologique d'Oran (ENSET), ont entamé une grève depuis 2 jours, craignant pour leur avenir. Les bancs de bus et du tramway devant l'ENSET ont été pris d'assaut par une centaine d'étudiants qui refusaient de rejoindre les amphithéâtres et reprendre leurs cours. Les étudiants qui arrivent après un concours à accéder à cette école bénéficient d'un emploi d'enseignant qu'il décroche automatiquement après obtention de leurs diplômes, une assurance illustrée par un contrat accordé par le ministère de l'Enseignement supérieur et octroyé à la seconde année aux étudiants. Seulement voilà, les étudiants de 3ème et 2ème années n'ont toujours pas eu ce contrat tant désiré. Il a été communiqué aux étudiants concernés que «les contrats qu'ils ont signés n'attendent que l'accord ministériel. Cependant, leur délivrance est prévue après la sortie de promotion de ces mêmes étudiants, en septembre 2015». Des paroles qui ne réconfortent guère les étudiants : «On a travaillé dur pour y arriver, à une époque où le travail se raréfie. Ce contrat devient indispensable. On ne peut pas se contenter de promesses douteuses, il nous faut nos contrats !», déclarera un étudiant. La crainte des étudiants est surtout alimentée par le récent changement qu'est en train de connaître l'Ecole : car elle est devenue, depuis le 24 mai 2012, l'Ecole nationale polytechnique d'Oran (ENPO) conformément à la décision ministérielle, et ne forme donc plus de nouveaux enseignants dans les disciplines techniques et technologiques pour le secteur de l'Education nationale.