Après avoir gelé leur mouvement de protestation de deux jours, suite aux promesses de la direction de leur délivrer les contrats leur garantissant de facto, un poste dès l'obtention du diplôme, les étudiants de 2ème et 3ème années, toutes spécialités confondues (Mathématiques, Informatique, Gestion, Langue ), que compte l'Ecole nationale supérieure de l'Enseignement technologique d'Oran (ENSET), sont revenus à la charge, hier, en investissant la voie publique et en bloquant l'accès de l'établissement. Selon certains protestataires, la direction veut gagner du temps alors que leur choix pour cette école, qui forme actuellement les dernières promotions d'enseignants, du fait qu'elle est devenue Ecole nationale polytechnique d'Oran, s'explique par le fait que le recrutement est garanti et l'accès à cet établissement s'est effectué avec des sacrifices énormes. En clair, pour ces étudiants désorientés, cette confusion leur fait craindre une surprise de dernière minute. Déterminés à arracher leurs droits, les grévistes affirment que seule la direction de l'école et sa tutelle centrale doivent assumer leurs entières responsabilités et le mouvement de grève a été le dernier recours, afin de faire entendre la voix de ces futurs enseignants. Cependant, cette fois et au vu de la détermination affichée par les protestataires, la situation risque de prendre une autre dimension avec la radicalisation du mouvement et ce, en attendant des mesures concrètes que prendra la direction de l'école avec la tutelle à savoir le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. A rappeler, les étudiants inscrits à cette école bénéficient d'un emploi d'enseignant qu'ils décrochent automatiquement après obtention de leurs diplômes, une assurance illustrée par un contrat accordé par le ministère de l'Enseignement supérieur et octroyé durant la seconde année. Cette clause du contrat ne semble pas été honorée par l'école et des étudiants de 3ème année n'ont, jusqu'à présent, reçu aucun contrat. Afin d'apaiser les esprits, il a été communiqué aux étudiants concernés que «les contrats qu'ils ont signés n'attendent que l'accord ministériel, mais leur délivrance est prévue après la sortie de promotion de ces mêmes étudiants, en septembre 2015».