Situé à 17 km du chef-lieu de la commune de Beïda Bordj, le village Ouled El Khames souffre de beaucoup de maux, notamment du manque d'eau potable, de gaz naturel et de transport. «Pour ne pas mourir de soif, nous puisons l'eau des fontaines, que nous transportons dans des charrettes ou à dos d'âne. A Ouled El Khames, le dénuement est total», diront des habitants du village. Une situation qui perdure, alors que la localité avait bel et bien bénéficié d'un projet de réalisation d'un forage lors du dernier quinquennat, mais les travaux se sont inexplicablement arrêtés, et le problème d'alimentation en eau demeure toujours posé. Comme palliatif, les autorités locales se sont contentées de réaliser trois fontaines. «Il faut signaler aussi que dans cette localité, le transport fait défaut. Aucun moyen n'assure la liaison vers Beïda Bordj où pour s'y rendre, il faut parcourir à pied les 5 km menant à Zraïa. Ce passage est poussiéreux en été et boueux en hiver», soulignent des villageois. La santé est aussi l'autre «équation» difficile à résoudre pour la population. «Aucun médecin n'a visité le centre de soins du village depuis la décennie noire. Sa transformation en logement de fonction pour les enseignants du primaire, demeure une énigme», relèvent certains. Les habitants de ce bourg implanté dans une zone montagneuse, vivent dans des conditions rudes l'hiver. «L'indisponibilité du gaz naturel et la difficulté de s'approvisionner en gaz butane, nous contraint à recourir au bois pour chauffer nos foyers», tonnent les habitants de ce coin oublié.