Un restaurant de l'Office Riadh El Feth dénommé La Pêcherie a été saccagé dans la soirée de jeudi par des jeunes venus de la cité de Diar El Mahçoul à El Madania. Une bagarre à l'entrée du restaurant serait à l'origine de cette mise à sac du restaurant situé sur l'esplanade. « Un gardien de La Pêcherie aurait refusé l'accès du restaurant à un jeune d'El Mahçoul accompagné d'une femme. Le jeune reviendra quelques minutes après avec ses copains de la cité décidés à en découdre. Le groupe, armé de d'objets hétéroclites, s'est attaqué au restaurant, saccageant les vitres de l'entrée et bousculant des clients qui se trouvaient à cette heure là à l'intérieur. Le responsable présent à ce moment là, a reçu un projectile sur la tête », raconte un habitué des lieux. « Le bilan aurait pu être plus lourd,si ce n'était l'intervention des policiers », reconnaît un employé de l'Office : « Les vitres ont été saccagées, alors qu' elles sont très résistantes » , assure-t-il. La « négligence » des services de l'ordre est mise en avant. « La présence de quelques agents sur l'esplanade et à l'entrée en haut de la structure à côté du portail donnant sur la cité, n'a pas dissuadé les agresseurs. Même les policiers qui ont vu leur effectif renforcé après les affrontements de Diar Echems n'ont pas pu dissuader ces jeunes décidés à laver l'affront d'un des leurs. C'est inimaginable dans une structure où une flopée de caméras ont été installées partout même à côté du restaurant.visé Vouloir s'en prendre à des gens sans défense à cause d'une banale altercation me désole », s'indigne un habitué des lieux. Faut-il rappeler qu'une trentaine de restaurants activaient à Riadh.El Feth. Plusieurs furent fermés en 2007 par Khalida Toumi, ministre de la Culture, qui ordonnera, le jour de l'inauguration d'un centre audiovisuel et du site web d'Alger, capitale de la culture arabe 2007, la fermeture d'un cabaret « florissant ». « J'ordonne la fermeture d'autorité de ce cabaret de caniveau, situé au-dessus du centre audiovisuel », a indiqué Mme Toumi. Et d'affirmer qu'à l'origine, ce cabaret était un théâtre pour enfants et un café-théâtre où s'étaient produits plusieurs artistes algériens, notamment Mohamed Fellag et Hakim Dekkar. « Ce lieu, regrettait la ministre, a été détourné de sa vocation pour être transformé en cabaret et ce, en violation des textes régissant cet espace à vocation culturelle ». Des habitués affirment que quatre restaurants activeraient toujours à l'intérieur de l'Office et un cinquième au bois des Arcades, en dépit de la décision ferme de la ministre. « Il y en aurait une dizaine. Ils activeraient à porte fermée une partie de la nuit », soutient un autre.