La crise latente qui couve au sein du conseil communal de Sidi Merouane vient de rebondir au-devant de la scène locale à la faveur de la montée au créneau de 4 élus RND et 1 FNA (sur une composante de 11 membres), qui ont décidé de suspendre leur participation aux délibérations de la commune. Tirant à boulets rouges sur le P/APC, d'obédience FNA, coupable à leurs yeux d'autoritarisme, d'hégémonisme et d'unilatéralisme dans la gestion des affaires publiques et dans la prise de décisions, les dissidents accusent en plus ce dernier d'être l'artisan de la mise à l'écart systématique d'un élu de sa formation politique, membre de la commission des marchés publics. Le recours à l'élimination de tout opposant au maire est une pratique cousue de fil blanc qui aurait pour architecte un « ponte » du gouvernement appartenant au MSP, lit-on dans la lettre vitriolée adressée au premier ministre, au ministre de l'Intérieur, au wali, ainsi qu'aux autorités publiques. Le stratagème consiste, selon ladite correspondance, à « écarter tout réfractaire aux options mises en-avant par le premier magistrat communal à l'effet de lui permettre d'avoir les coudées franches dans la gestion des affaires de la collectivité ». Le P/APC incriminé balayera d'un revers de la main toutes ces accusations qu'il considère infondées et fallacieuses. « Les aménagements urbains, tout comme la protection de la ville de Sidi Merouane contre les inondations, sont des projets à part entière inscrits sous divers intitulés, et il ne s'agit nullement d'un seul projet parcellisé, comme tentent de le faire accroire mes adversaires », martèle-t-il. En réaction aux récriminations selon lesquelles les habitations rurales ont profité, dans une très large mesure, à des indus bénéficiaires, il soutiendra que « la liste établie est provisoire », évacuant de facto le tollé soulevé par la question de l'attribution d'un logement rural à un lycéen de 20 ans, qui n'est autre que le fils d'un élu communal. Des révélations graves, ayant trait à la mauvaise gestion, la dilapidation de deniers publics, les passe-droits, la jouissance de privilèges liés au statut d'élu…, sont également évoquées par les pourfendeurs du maire qui exigent une commission d'enquête nationale.