M. Ghali a fait savoir que 7 nouveaux militants sahraouis ont été placés en résidence surveillée à Laâyoune ces derniers jours. L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Ibrahim Ghali, a appelé hier, lors d'une conférence de presse, les Nations unies à « inclure en urgence » dans le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) la protection des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc depuis 1975. Le diplomate justifie la demande de son gouvernement par « la grave dégradation de la situation des droits de l'homme qui est observée depuis plusieurs mois ». Il a également demandé à « l'Union européenne, qui a de fortes relations avec le Maroc, d'exercer des pressions sur Rabat pour mettre un terme au génocide du peuple sahraoui ». Le gouvernement sahraoui souhaite par ailleurs que la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, évoque, lors de sa visite prochaine au Maroc, la question de la décolonisation du Sahara occidental et le dossier des droits de l'homme dans les territoire occupés. « Nous espérons également que Mme Clinton fasse part au Maroc des préoccupations d'organisations américaines et internationales des droits de l'homme et du peuple sahraoui sur les exactions commises par les forces marocaines au Sahara occidental », a indiqué B. Ghali. Affirmant qu'un dossier « complet » sur la situation au Sahara occidental « se trouve actuellement au niveau du département d'Etat américain », l'ambassadeur sahraoui a exprimé son souhait que la visite au Maroc de Mme Clinton s'achève avec des « résultats concrets » en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. M. Ghali, qui a qualifié le Maroc de « prison à ciel ouvert », a fait savoir que 7 nouveaux militants sahraouis ont été placés en résidence surveillée à Laâyoune ces derniers jours. Il a informé en outre que la sœur de l'un des 7 membres du groupe de Ali Salem Tamek, des militants actuellement détenus à la prison militaire de Salé depuis le 8 octobre, a été arrêtée le 25 octobre et jugée le lendemain. Son crime ? Avoir donné 500 dirhams à son frère lorsqu'elle lui a rendu visite en prison. Témoignages et preuves à l'appui, le diplomate a révélé que les forces coloniales marocaines, incapables de freiner le vent de liberté qui souffle sur le Sahara occidental, ont ouvert la chasse à l'homme contre les militants sahraouis et mènent une campagne de répression à grande échelle dans le but d'instaurer un climat de terreur dans les territoires occupés. Campagne, a-t-il souligné, qui n'épargne ni les médias ni les journalistes. L'ambassadeur de la RASD à Alger a précisé toutefois que « rien ne détournera le peuple sahraoui de son combat pacifique pour la liberté et pour faire appliquer son droit à l'autodétermination ». Invité à commenter l'information rapportée par la agence de presse marocaine MAP, selon laquelle le secrétaire du Comité populaire général libyen, Al Baghdadi Ali Al Mahmoudi, aurait affirmé le 25 octobre que « la Jamahiriya arabe libyenne soutient l'unité territoriale du royaume du Maroc », M. Ghali a indiqué : « Je ne peux pas commenter une information venant d'un média qui n'est pas fiable. »