L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Brahim Ghali, a mis en garde contre les conséquences « néfastes » qui peuvent découler de la situation « tendue et grave » imposée aux Sahraouis civils et aux militants des droits de l'homme, pouvant affecter le processus de paix et les efforts internationaux déployés dans ce domaine. Dans une déclaration hier à l'APS, M. Ghali a, de nouveau, dénoncé « le chauvinisme » et « le racisme » du régime marocain et les tentatives « de chasse libre » à la fois des Sahraouis civils et des militants des droits de l'homme, imputant au Maroc la responsabilité des conséquences qui affecteront le processus de paix et les efforts internationaux déployés dans ce sens. Au plan international, M. Ghali a évoqué la 35e conférence européenne de solidarité avec le peuple sahraoui qui se tiendra à Barcelone du 20 au 22 novembre, à laquelle participera l'Algérie avec une délégation parlementaire du Conseil de la nation et qui sera marquée par la présence de représentants des parlements nationaux et continentaux et des organisations des droits de l'homme d'Europe, d'Afrique, d'Amérique du Nord et d'Asie. « Cette conférence consacrera à nouveau le rejet par le peuple sahraoui de la politique adoptée par le Maroc et de ses tentatives de diluer la nature du conflit en taxant les sahraouis de traîtres », a poursuivi M. Ghali qui a rappelé « la détermination » de son peuple à arracher son droit à l'autodétermination. L'ambassadeur sahraoui a appelé l'ONU à agir « en urgence » et à assumer « pleinement » ses responsabilités dans la protection des droits de l'homme dans la région, d'autant, a-t-il dit, que cette organisation est représentée par ses missions dans les territoires sahraouis pour une tâche précise, celle d'organiser un référendum « libre et honnête ». « Chauvinisme et racisme » S'agissant de la situation de la militante sahraouie des droits de l'homme Aminatou Haider, M. Ghali a indiqué que « sa santé commence à se détériorer ». Il a, par la même occasion, salué la vague de solidarité en Europe et le soutien du peuple sahraoui qui lutte contre « la répression intense » exercée par les forces marocaines qui commencent à appliquer le plan décidé par le roi Mohamed VI, visant à imposer une vision contraire à la réalité, celle de considérer qu'il ne « s'agit pas d'une décolonisation », a-t-il conclu.