Détermination n L'ambassadeur de la Rasd à Alger affirme que le peuple sahraoui utilisera toutes les options, y compris la lutte armée comme ultime recours, pour accéder à son indépendance. Le Front Polisario, suite à la nouvelle escalade menée par les forces de l'occupation, «menace de se retirer des négociations avec le Maroc sur l'avenir du Sahara occidental si ses militants détenus par Rabat depuis le 8 octobre ne sont pas libérés», a déclaré hier l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), M. Ibrahim Ghali. Intervenant lors d'une conférence de presse à Alger, il a fait remarquer que «la détention de sept de nos militants, les atteintes aux droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés menacent le processus de paix et les négociations avec le Maroc.» M. Ghali affirme que les forces d'occupation depuis début octobre une campagne d'arrestations de militants sahraouis dans ces territoires. Une escalade qui, selon lui, ne sert pas la paix dans la région et risque de réduire à néant les efforts de l'ONU pour une solution politique et pacifique au conflit du Sahara occidental. Celui-ci est revenu sur les conditions d'arrestation des sept militants sahraouis des droits de l'homme le 8 octobre. «A leur descente d'avion à l'aéroport de Casablanca en provenance des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf où ils avaient séjourné du 25 septembre au 4 octobre, les sept militants ont été arrêtés par la police marocaine qui les a détenu dans des cellules individuelles», a-t-il expliqué. Le procureur général de Casablanca, a-t-il poursuivi, a ordonné une enquête ainsi que leur comparution devant la justice. Cependant, cette affaire a connu un développement inquiétant à savoir, la présentation de ces militants pacifistes devant le tribunal militaire pour leur jugement. Ce qui est «inadmissible au vu du droit international»,devant M. Ghali, qui a fait savoir que 6 autres militants Sahraouis des droits de l'homme, se sont vu interdire le droit de quitter les territoires occupés bien que leurs documents soient en règle ; pis encore, ces documents leur seront réquisitionnés par les autorités marocaines. Devant une telle situation, jugée d' «alarmante», et dans la perspective de la visite prochaine au Maroc de la Secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, le conférencier souhaite que celle-ci évoque la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés ainsi que leur décolonisation. «Nous espérons également que Mme Clinton fasse part au Maroc des préoccupations d'organisations américaines et internationales des droits de l'homme et du peuple sahraoui sur les exactions commises par les forces marocaines au Sahara occidental», a-t-il ajouté.