La campagne d'importation de semences de pomme de terre est imminente et les informations qui proviennent de la profession sont plutôt alarmantes. Alors que du côté des fournisseurs européens, le moral est au beau fixe, la récolte ayant été exceptionnelle, ce sont les importateurs algériens qui paniquent. Ils sont des dizaines de navires de moyen tonnage à se relayer chaque semaine pour débarquer fruits et voitures, en sus des marchandises habituelles destinées aux entreprises pétrolières et à celle du BTP. Ce sont ces gros navires, les « car-ferries », transportant des véhicules automobiles, qui font craindre le pire alors que, dans la réalité, ce sont les cargaisons qui prennent le moins de temps à être déchargées. Même s'il y a eu quelques fausses alertes lors de l'arrivée des premiers bateaux, l'alerte est actuellement totalement dépassée. Les gros navires ne restent que quelques heures à quai, pourtant la rade n'est jamais vide. Le port de Mostaganem, qui reçoit et traite habituellement jusqu'à 70.000 tonnes de semences de pomme de terre entre le 15 novembre et le 15 janvier, se place largement en tête pour cette activité saisonnière. Les quantités traitées ici depuis plus de 20 années représentent pas loin de 80% des besoins nationaux. Durant la campagne, on compte jusqu'à 30 navires dont le tonnage varie de 1 500 à 3 000 tonnes. Ce sont les formalités des contrôles phytosanitaires qui prennent tout naturellement un peu de temps. Ceci, en raison de la nature des analyses qui peuvent exiger plusieurs jours avant que les résultats ne soient connus.