Parfois introuvable au niveau des kiosques, le sachet de tabac à chiquer, commercialisé par la SNTA à 46,80 DA, se revend au marché parallèle 90 DA et plus, mais pour les accros de la « chemma », c'est le ricochet amer du monopole dont c'est toujours le consommateur qui en fait les frais. Cette situation dure depuis la fin du mois de Ramadhan sans qu'aucune solution ne semble avoir été trouvée à cette véritable crise qui touche également les cigarettes « Rym », commercialisées par la SNTA au prix de 65 DA et qui ont connu une augmentation substantielle, passant de 70 à 90 DA en l'espace de quelques mois au niveau des kiosques. Les amateurs de tabac à chiquer, qui rencontrent donc de sérieux problèmes pour trouver leur poudre magique au prix normal, autrement dit, celui fixé par la SNTA, sont obligés de se rabattre sur les petits revendeurs à la sauvette dont ils finissent, quand même, par reconnaître l'utilité même si les prix restent parfois en travers de la gorge. Tout au long de la matinée d'hier, nous avons tenté de recueillir l'avis du directeur de la SNTA, mais nos tentatives sont restées vaines. Au niveau de la direction commerciale que nous avons pu joindre, un responsable nous dira qu'aucune perturbation dans le circuit n'est à signaler au niveau de la SNTA, que ce soit en matière de distribution ou de production. La tension que connaît le marché actuellement est à imputer aux nombreux spéculateurs qui sont venus se greffer au circuit de distribution provoquant une tension sur le marché, laquelle s'est traduite par une augmentation des prix. A noter enfin que les amateurs des « L et M » et autres « Gauloises » rencontrent autant de problèmes que les mordus de tabac à priser, car il y a également tension sur ce marché, ce qui a obligé plusieurs fumeurs à se rabattre sur les blondes locales ou à changer leurs habitudes en optant pour d'autres marques de cigarettes.