Un établissement qui reçoit les écoliers dans des conditions déplorables.L'école primaire Bachir El Ibrahimi sise à Douaouda-Ville, daïra de Fouka (wilaya de Tipaza), se distingue d'une manière pour le moins révoltante en ce début d'année scolaire pas comme les autres. En effet, imaginez un établissement scolaire qui reçoit des bambins tous les jours dans des conditions d'hygiène plus que déplorables. La raison ? L'école ne possède pas d'agents d'entretien, ni femme de ménage et ce, depuis la rentrée. Les classes sont d'une saleté repoussante, la poussière ayant tout le loisir pour envahir chaque recoin en l'absence des coups de balai indispensables pour la chasser. Les salles de classe, elles aussi, n'ont rien à envier aux « écoles indigènes » d'antan, avec des pupitres sans dossier et des bancs métalliques sur lesquels on fait s'asseoir des enfants de 5, 6 et 7 ans. Une situation qui provoque le courroux légitime des parents dont les enfants souffrent d'allergie, sans oublier les élèves encore sains qui, eux, risquent d'attraper une multitude de pathologies liées à l'absence d'entretien et d'hygiène au niveau de cette école. Le pire dans l'histoire, c'est que l'absence du personnel d'entretien ne doit rien à la bonne volonté des responsables de l'établissement, qui se démènent comme des fous auprès des différentes parties concernées, à savoir l'académie et l'APC de Douaouda, mais leurs doléances sont restées lettre morte, car aucun agent d'hygiène n'a été affecté, à ce jour. Dire que le système éducatif national constitue le premier budget de l'Etat et que tous les établissements scolaires publics sont censés être dotés de tous les matériels et mobiliers scolaires adéquats, mais également de l'ensemble du personnel d'encadrement indispensable à la bonne marche de l'école, a fortiori le personnel dévolu à l'entretien et à l'hygiène des classes. En ces temps de propagation inquiétante de la grippe A, il est plus qu'urgent que les différents responsables de la situation exécrable que connaît cette école, à l'instar d'ailleurs de bon nombre d'écoles à travers le pays, interviennent pour la doter d'une femme de ménage qui viendrait chaque jour enlever, au moins, la poussière étouffante qui « tue » à petit feu d'innocents bambins .