La cité Clair-Matin dans la commune de Bordj El Kiffan se trouve dépourvue de toutes commodités devant hisser le cadre de vie de ses habitants à un rang acceptable. Ces immeubles qui ont été construits dans les années 1950 pour accueillir des familles, dont la composante ne saurait excéder trois à quatre personnes, se trouvent aujourd'hui occupés par des familles dont le nombre dépasse parfois 14e individus. Quelques appartements sont occupés par deux voire trois générations d'une même famille, dans un espace d'à peine 70 m2. « Nous sommes trois familles à nous partager un logement de deux pièces », nous confie un locataire. A cette situation qui gâte considérablement la vie de ces habitants, vient s'ajouter le manque de commodités dans les espaces immédiats des immeubles. « Nous n'avons pas d'espace réservé aux enfants ni aux personnes du troisième âge », assure un locataire. En effet, le seul endroit réservé aux loisirs des jeunes de la cité est un parking mitoyen avec les immeubles qu'on transforme pour les besoins d'un match en terrain de football. « Faute de structures sportives, ils nous arrive même d'organiser dans ce parking des tournois de foot », dira un jeune du quartier. Dans ce semblant de stade, les parties de foot sont souvent écourtées dès lors que le ballon sort maladroitement du terrain par un tir mal orienté, puisqu'il atterrit souvent entre les roues d'un camion ou d'une voiture de passage. Signalons également qu'aucun espace vert n'a été réalisé au niveau de la cité depuis fort longtemps, malgré l'existence d'un terrain pouvant accueillir un tel aménagement. Enfin, le grand problème de la cité reste incontestablement celui de la station-service qui jouxte les immeubles. « Non seulement on est pénalisés par les désagréments causés par les incessants va-et-vient des voitures et les odeurs dégagées par la station, mais nous encourons en cas d'incendie un réel danger, il faut de ce fait délocaliser cette station loin des bâtiments », suggère un locataire.