A quelques jours de la reprise des cours dans les établissements scolaires après les vacances de printemps, les différentes catégories professionnelles de ce secteur montent au créneau et réclament leurs droits socioprofessionnels. Ainsi, les conseillers de l'éducation annoncent une journée de grève le 10 avril prochain. Cette action sera suivie par l'organisation d'un sit-in, le 17 du même mois, devant le siège du ministère de l'Education, à Alger, et ce, pour des revendications socioprofessionnelles. La commission nationale des conseillers de l'éducation affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), à l'origine de cet appel à la grève, justifie cette montée au créneau par les insuffisances relevées dans le statut régissant les différentes fonctions du secteur et le silence de la tutelle concernant les sollicitations de plusieurs syndicats autonomes quant à l'urgence de l'amendement de ce texte, déjà changé l'année dernière. Dans un communiqué de l'Unpef, les représentants des directeurs et proviseurs des lycées, des adjoints de l'éducation, des économes et des employés des services économiques ont été invités à tenir prochainement une rencontre nationale en vue de la préparation d'une action de protestation. Dans le même communiqué, le syndicat n'écarte pas la possibilité de boycotter les examens du bac et du BEM, comme ultime recours, dans le cas où la tutelle ne prête pas une oreille attentive aux partenaires sociaux, explique-t-on au niveau de cette formation syndicale. Cette option se confirmera à l'issue de la rencontre prévue prochainement par les représentants syndicaux. Il faut souligner que les lycées connaîtront, eux aussi, des perturbations suite à une autre action qui est prévue par les directeurs et proviseurs de lycées affiliés à l'Unpef. Quatre journées de grève sont prévues par ces responsables d'établissement les 14, 15, 16 et 17 avril pour des revendications liées elles aussi aux «insuffisances» relevées dans le statut qui pénaliseraient les fonctionnaires à ce stade de responsabilité, selon les propos des représentants de l'Unpef. Ce syndicat dénonce les «lacunes» relevées dans le statut particulier pénalisant plusieurs catégories de fonctionnaires, notamment ce qui a trait à la promotion. «Nous demandons l'intégration des conseillers de l'éducation occupant initialement un poste de professeur de l'enseignement moyen dans des postes de conseillers principaux en éducation», propose l'Unpef dans le même communiqué. Cette réclamation s'ajoute à celles déjà exprimées, telles que la mise en œuvre de la prime de zone et la révision des textes régissant les modalités de concours et autres examens professionnels pour l'accès à certains postes.