Le facilitateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le président burkinabé Blaise Compaoré, a appelé hier « les forces vives » en Guinée (opposition, syndicats, société civile) à formuler des proposition sur « la mise en place d'un organe pour gérer la transition » dans ce pays, a indiqué un responsable de l'opposition guinéenne. « Le président Compaoré nous a demandé de faire des propositions concrètes sur la transition, notamment sur la mise en place d'un autre organe qui va gérer la transition, sur le processus électoral et sur les conditions d'éligibilité, etc. », a déclaré à la presse le leader des Nouvelles forces démocratiques de Guinée (NFD), Mamadou Mouctar Diallo. « Il nous a demandé de prendre deux jours ou plus pour lui faire des propositions concrètes », a-t-il ajouté. « Après avoir entendu les Forces vives, il va aussi entendre le gouvernement sur tout ce qui s'est passé. Il va entendre toutes les parties prenantes, après, il va faire une synthèse qu'il va nous proposer », a poursuivi M. Diallo. Dans le cadre des négociations menées sous la médiation de la Cédéao, le président Compaoré a réuni mardi à Ouagadougou vingt leaders politiques, représentants de syndicats et de la société civile dans une salle de conférences au palais présidentiel. Les discussions se poursuivaient mardi après-midi. La Guinée connaît une crise politique depuis le coup d'Etat militaire fomenté par le capitaine Dadis Camara, qui s'est porté au pouvoir après le décès du président Lansana Conté, en décembre dernier. Cette crise s'est exacerbée après la répression du rassemblement de l'opposition contre une éventuelle candidature du capitaine Camara à la présidentielle de janvier 2010.