La prolifération de vendeurs de chawarma un peu partout, sans aucun respect des normes d'hygiène et de sécurité, menace non seulement la santé du citoyen, mais également sa quiétude. Elle démontre aussi l'absence flagrante d'enquête commodo et incommodo, pourtant obligatoire en vertu de la loi. C'est le cas, par exemple, de ce fast-food ouvert au rez-de-chaussée d'un immeuble situé sur le boulevard Abdelkrim Khettabi, en plein cœur de la capitale, qui a squatté le trottoir pour installer des tables et des chaises, mais surtout une machine à griller la viande et la graisse dans un nuage de poussière et de fumée. Excédés, les habitants ont déposé plainte auprès de l'APC d'Alger-Centre, laquelle a dépêché des agents. Ces derniers ont mis en demeure le propriétaire pour qu'il procède à l'enlèvement de tout le matériel installé sur le trottoir. Une autre plainte a été déposée auprès des services de police et là aussi un procès-verbal l'obligeant à mettre fin à son activité. Ce qui a poussé les résidants à déposer une troisième plainte, cette fois-ci auprès du parquet de Sidi M'hamed, vers la mi-octobre. En attendant, ils continuent à subir les odeurs désagréables de chawarma, mais aussi les va-et-vient incessants des clients obstruant continuellement l'accès à l'immeuble. Une situation qui interpelle lourdement, d'autant qu'il est question de la santé des consommateurs, mais aussi de la quiétude des habitants.