Les travailleurs des collectivités locales de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé hier une journée de grève, paralysant de nombreuses APC. Ils demandent l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle. La principale revendication des protestataires a trait à l'augmentation des salaires. Le conseil de coordination des collectivités locales affilié à l'UGTA relève, dans une déclaration rendue publique, que « les travailleurs des collectivités locales demeurent le parent pauvre de la Fonction publique ». Selon le même syndicat, « les salaires des fonctionnaires ne couvrent que les dix premiers jours du mois en besoins fondamentaux. Avec la dégradation du pouvoir d'achat conjuguée à l'inflation, les ménages sont au bord de l'asphyxie ». Les travailleurs exigent l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11, texte qui définit les modalités de fixation du salaire de base, des indemnités, primes de toute nature à l'exclusion de celle versée au titre de remboursement de frais engagés par le salarié. La coordination des collectivités locales conteste notamment les points relatifs aux modalités de soumission de ces primes et du SNMG au régime indemnitaire car, selon elle, « cet article qui soumet les primes et les indemnités à l'impôt rend obsolète toute augmentation ». Les travailleurs réclament également l'adoption du statut particulier et son application dans les meilleurs délais, la promulgation d'un régime indemnitaire à la hauteur de la perte du pouvoir d'achat et la titularisation des vacataires et contractuels qui exercent depuis des années au niveau des APC.