Trois années se sont écoulées, ce vendredi 6 novembre, depuis la disparition du moudjahid Hamiani Mohamed dit Haritan, l'un des militants de la cause nationale de la première heure à Mascara. « Son chemin était tout tracé, il a acheté sa première arme et s'est retiré au douar Kellal, relevant de Mamounia, pour s'entraîner, puis une deuxième, une troisième jusqu'à constituer un arsenal qu'il a mis au service de la révolution », nous a révélé son fils Hadj. Tout en ajoutant que « le 26 septembre 1956, c'est avec sa propre arme qu'il a donné le top départ de la révolution dans cette région. Son courage, sa discrétion ont ébloui son recruteur qui lui confia la responsabilité d'organiser la lutte armée dans la région de Mascara. Il était chef de groupe FIDA ». Le défunt, l'homme des deux combats (La guerre d'Algérie et la lutte contre les terroristes) est né, signalons-le, en 1929 à Mascara et connu par son militantisme au sein du Parti du Peuple avant de rejoindre dans la clandestinité les rangs du FLN durant le déclenchement de la Révolution. Il a été arrêté par l'armée française vers la fin de l'année 1956 en compagnie d'un groupe de scouts musulmans et condamné à 4 ans de prison ferme. Il n'a jamais été inquiété pour son premier attentat qui demandait une peine de mort. Le défunt Hamiani Mohamed est décédé le 06 novembre 2006 suite à un infarctus, à l'âge de 77 ans à l'hôpital Bichat de Paris. Pour ne pas oublier Haritan, un centre culturel à Mascara, sa ville natale, a été baptisé à son nom à l'occasion du 53ème anniversaire du déclenchement de la Révolution.