Le CACC, prestigieuse école de volley-ball, va disparaître dans l'indifférence générale. Avec la mort annoncée des formations du club athlétique des cheminots de Constantine (CACC) et de l'olympique cité des Mûriers (OCMC), c'est toute la balle haute constantinoise qui est décapitée. Elle perd d'un seul coup ses deux seuls meilleurs représentants domiciliés à la division nationale 1/B. Après moult tergiversations et rumeurs contradictoires, la nouvelle est à présent officielle. Elle vient d'être confirmée par Mohamed Djafer et Mohamed Bahi, les présidents respectifs des clubs de la ville des Ponts. Ils évoquent tous deux une descente aux enfers imputée à de graves soucis financiers. Club au glorieux passé (mais qui n'est plus depuis des années que l'ombre de lui-même) le CACC est déjà sorti de ses rails la saison écoulée après que celle-ci a été assez chaotique. Il reste sur le quai, n'en pouvant plus d'être harcelé par une horde de créanciers, parmi lesquels on compte ses propres joueurs en quête des sommes promises. Sa situation aggravée par le retard enregistré dans l'octroi des subventions de l'APC et du fonds de wilaya, le CACC allait, à l'orée de la saison en cours, se heurter à l'obligation de se plier au payement des frais d'engagement exigés par la fédération de tutelle, à savoir 180 000 DA. Mais, comment trouver une telle somme alors que le club se trouve dans l'incapacité totale de faire face aux exigences financières de ses joueurs et au harcèlement de ses créanciers ? La mort dans l'âme et dos au mur, le président du CACC nous avoue qu'il n'avait aucune autre alternative que celle de jeter l'éponge, en laissant malheureusement sur le ballast les couleurs d'une prestigieuse école de volley-ball, qui avait écrit quelques-unes des plus belles pages de la balle haute nationale. Les nostalgiques de cette époque ne comprennent pas comment a-t-on pu laisser ce club s'embourber de la sorte, alors que des sommes colossales sont dégagées chaque année au profit de sa majesté le sport roi. Et pas toujours à bon escient, il faut l'avouer. Le CACC sur la touche, c'est tout un symbole qui disparaît. Scénario identique pour l'OCMC, un club de quartier qui avait réussi, au prix des sacrifices du staff et des joueurs, à se faire un nom. En parvenant en un temps record à se faufiler au sommet de l'élite nationale, le petit club de la cité des Mûriers avait rapidement suscité la sympathie générale et rallié à sa cause de nombreux mécènes. Jusqu'à ce mois de septembre 2009, avec cette douloureuse échéance synonyme de payement des frais d'engagement à la FAVB (180 000 DA) et de règlement des primes de signature et des dettes contractées durant la saison écoulée, une période marquée par de fortes turbulences et les prémices d'un purgatoire programmé. Il reste à présent à l'OCMC à se dédouaner vis-à-vis de la DJS de Constantine qui incrimine le président du club de fausses déclarations et de surfacturation. Et là, c'est une autre histoire…