En dépit du fait que la ville d'El Khroub ait connu une expansion urbaine rapide, ces dernières années, elle n'arrive toujours pas à se développer de manière harmonieuse et faire en sorte que ses nombreux atouts lui permettent de sauvegarder son titre de « Ville santé ». Elle s'est lancée, quelques années plus tôt, dans un plan municipal d'environnement devant en faire une ville digne de ce nom. Pour ce faire, des efforts et des initiatives ont été entrepris à l'effet d'améliorer le cadre de vie, sachant qu'El Khroub recèle d'énormes potentialités, sur tous les plans. A une certaine période, ses responsables locaux étaient connus pour leur engagement et leur sérieux, allant au-devant des besoins les plus rudimentaires de la population. Aujourd'hui, les habitants ont l'impression que les choses ont dégénéré. Dès l'entrée, la ville offre au visiteur un décor véritablement repoussant. Plusieurs voies et autres passages sont devenus, à la longue, difficilement praticables à cause des mares et cratères formés par les fuites d'eau qui perdurent. La rue Allaoua Aïdi, qui se trouve à proximité de l'APC, illustre bien cet état de fait. Le problème des voiries et des routes éventrées, sur pratiquement l'ensemble de la ville, s'étant manifestement aggravé avec le temps, est source de maintes nuisances et désagréments pour la population. Il faut noter que des travaux de revêtement de la chaussée, pour lesquels un montant de 40 MDA (millions) a été alloué, ont été lancés au mois de juillet dernier, mais pour être suspendus quelques jours plus tard, au grand dam des Khroubis. Ces travaux étaient censés renouveler la couche de roulement de la chaussée de plusieurs quartiers, à l'exemple de la rue Ahmed Akkacha, Ali Izlioui, Ahmed Bouchabaâ, Dib Ali et Hadjadj Bachir… jugés prioritaires par rapport au degré de leur dégradation. Depuis, ce chantier est à l'arrêt, sans aucune explication. L'on observe, de surcroît, et avec une grande inquiétude, les eaux usées et les égouts éclatés qui se déversent à ciel ouvert dans plusieurs quartiers, à commencer par le boulevard principal Emir Abdelkader. Devant le marché couvert, le trottoir est tout le temps encombré par les gravats et autres détritus, encore un spectacle des plus répugnants ! Les responsables communaux ont, toute honte bue, fait la sourde oreille et laissé leur ville crouler sous les immondices. Les autorités et services de la ville, premiers concernés, n'ont-t-ils pas le devoir d'entretenir cette ville qui se meurt, en réhabilitant notamment son réseau routier, ses voieries, ses espaces verts et tout l'environnement ? Au lieu de cela, d'aucuns constatent le laisser-aller, sur tous les plans, et surtout l'indifférence affichée par les élus locaux, qui s'inquiètent plutôt de « leur carrière politique », croyant que le départ du maire, auquel ils ont retiré leur confiance, fera sortir la ville de son marasme.