Du fait d'une urbanisation sauvage, la ville d'Akbou est en train de se métamorphoser en une agglomération monstrueuse dévoreuse des espaces vitaux. En se rabattant sur les moindres poches de terrain sous le prétexte fallacieux de la problématique du foncier, la tendance est à la densification des constructions. Bien entendu cette étrange conception architecturale aux effets pervers annoncés tels l'évacuation de la dimension sociale, l'inesthétique, l'absence d'espaces verts et d'aération est méprisante, aux yeux de beaucoup d'observateurs. Même les espaces verts ne sont pas épargnés par l'urbanisation approximative. Ainsi le seul ilot de verdure de la ville contigu à la mosquée Ibn Badis risque de faire les frais de la gangrène du béton. En effet, cet espace est convoité par ladite mosquée qui envisage d'en faire une assiette d'accueil pour son extension malgré l'opposition des amis de l'environnement et des citoyens ayant une conscience écologique. De cette propension à l'improvisation urbanistique peuvent découler des conséquences désastreuses, estiment d'aucuns. A noter dans ce contexte que la population dans son ensemble trouve paradoxal que des centaines d'hectares de terres situées sur l'axe ZAC Hellouane ne soient pas exploitées par la collectivité alors que des particuliers y ont érigé ou y érigent des constructions. A rappeler qu'il s'agit de terres qui ont été mises sous protection de l'Etat depuis l'indépendance jusqu'à 1998, date à laquelle elles ont fait l'objet d'une restitution très controversée.