Un embouteillage de plusieurs kilomètres se forme quotidiennement notamment avant les premiers tunnels dans les deux sens. Devant une telle situation, les automobilistes doivent s'armer de patience. Surpris, beaucoup d'entre eux s'interrogent sur la nature de ces travaux alors que les tunnels, y compris le tronçon, ont été ouverts à la circulation il y a un peu plus d'une année. Les deux tunnels implantés dans les communes de Bouderbala et de Bouzegza constituent un danger permanent pour les usagers de l'autoroute Est-Ouest. Les panneaux de signalisation électroniques ne sont pas visibles au niveau des deux tunnels longs de plusieurs centaines de mètres. Interrogé sur la nature de ces travaux, un agent de sécurité travaillant sur le site affirme qu'il s'agit de l'installation d'équipements de sécurité. Aucun avis ni communiqué n'ont été rendus publics afin d'informer les usagers sur la nature de ces travaux. Selon nos informations, les travaux concernent l'installation des équipements de sécurité, des extracteurs de fumée, le système de ventilation et d'aération. Un autre réseau électrique sera mis en place, déclare-t-on. Une situation qui confirme l'improvisation des services concernés au département du ministre Amar Ghoul qui, pour rappel, avait maintes fois déclaré que tous les équipements étaient opérationnels. Le tronçon en question accuse, par ailleurs, un manque flagrant de structures annexes. Aucune station-service n'est érigée, ni encore d'échangeur permettant aux usagers de quitter l'autoroute pour emprunter la RN5. Autre problème auquel sont également confrontés les automobilistes empruntant cette route, c'est l'état du tronçon reliant Bouira à Lakhdaria long de 35 km. Le tronçon autoroutier est devenu un danger pour les automobilistes, particulièrement à la sortie des deux tunnels de Aïn Chriki. A ce niveau, la route est dans un état lamentable. Des travaux de réfection ont été effectués, mais apparemment les aléas du temps ont eu raison de ces réhabilitations qui n'ont pas tenu longtemps pour voir l'état de la route se détériorer de plus belle. Des accidents de la circulation surviennent fréquemment sur cette portion d'autoroute, la circulation routière est devenue un danger durant la nuit, à cause de l'absence d'éclairage. Sur cette voie, des travaux d'aménagement sont plus que nécessaires, pensent les usagers. Les travaux sont confiés au groupe ETRHB/Haddad dont les opérations avancent à pas de tortue. Glissements de terrain Des glissements de terrain menacent même des ouvrages d'art et des habitations, notamment au village Aïn Chriki relevant de la commune de Djebahia à l'est de Bouira. Depuis son ouverture à la circulation routière, il y a quelques années, le tronçon en question a vu apparaître des malfaçons constituées de fissures qui se répandent en plusieurs endroits tout au long de ce chemin. Les éboulements enregistrés ont causé, en premier lieu, la disparition de la couche de goudron et des glissements de terrain réduisant ainsi la largeur de la voie en plusieurs endroits. Ces dégradations progressives constituent un réel danger pour les usagers qui n'arrêtent pas de dénoncer cet état de fait. Le projet, dit de mise à niveau confié à l'entreprise ETRHB, a été justifié par les autorités par le fait que les travaux effectués dans le passé ne répondaient pas aux normes, d'autant plus que c'est l'entreprise algérienne Cosider qui avait réalisé le tronçon avec ses moyens. Les travaux dits de confortement nécessitent un délai de 15 mois. Les travaux mal entamés ont provoqué l'ire des habitants de Aïn Chriki qui ont manifesté en procédant, au courant de la semaine écoulée, à la fermeture du tronçon à l'aide de pneus brûlés et autres objets hétéroclites. L'endroit en question a enregistré des affaissements de terrain causés par les engins mobilisés par l'entreprise qui, de l'avis des villageois, constituent un danger pour les familles habitant dans la région. Il est à préciser que toutes nos tentatives de joindre les responsables de la direction des travaux publics et ceux de l'Agence nationale des autoroutes sur la nature exacte des travaux en cours au niveau des tunnels sont restées vaines.