Pour en savoir plus sur l'affaire de la délivrance d'un permis de construire pour 32 villas sur un terrain déclaré zone rouge au profit du mouhafedh et entrepreneur Driss Meghraoui et son associé Abdelghani Yaïche, P/APW, par le maire Seïf-Eddine Rihani, ancien collaborateur à la briqueterie Yaïche et Meghraoui, qui a été dévoilée récemment par la presse, nous nous sommes rapproché des trois personnes susnommées. Il faut avant tout savoir que c'est la relation très étroite entre ces trois hommes qui a généré des questionnements somme toute légitimes, du commun des Constantinois, et notamment des soupçons sur un éventuel trafic d'influence. Pour le P/APC, Seïf-Eddine Rihani, signataire du permis de construire ayant été à l'origine du déballage médiatique, il n'y a pas d'anomalie dans la gestion du dossier. «J'ai établi un permis de construire à un entrepreneur qui répondait favorablement aux critères requis, si j'avais eu de mauvaises intentions j'aurais fait disparaître ce dossier comme tant d'autres dont on n'a jamais retrouvé la trace», affirme-t-il. Selon ces assertions, ce serait une belle débandade, alors, à la mairie?! Le citoyen pourrait ainsi se faire sa petite idée sur ce qui se trame à l'hôtel de ville et sur la facilité déconcertante avec laquelle des dossiers peuvent disparaître. Seïf-Eddine Rihani précise encore qu'il a délivré ce document sur la base d'un rapport détaillé d'un bureau d'étude étatique, LNHC, établi le 28-02-2010 sous le n° 04/10, pour le compte de la SARL briqueterie Yaïche et Meghraoui. Et selon ce rapport, insiste-il, il n'est nullement question de terrain inconstructible, encore moins de zone rouge. Cependant, il faut savoir qu'un bureau français, Simecsols, actuellement Arcadis, a déclaré exactement le contraire. Quant au P/APW, Abdelghani Yaïche, que nous avons rencontré dans son bureau, il mettra en avant «une volonté de déstabiliser une institution publique (APC, ndlr) qui avait du mal à démarrer, surtout avec les enjeux cruciaux liés à la manifestation de 2015, laquelle risque de foirer par la faute de jeux malsains». L'on aurait pourtant voulu connaître avec précision le rôle du P/APW, qui parle seulement de l'APC, dans cette affaire de foncier, surtout qu'il est associé à parts égales dans la SARL briqueterie Yaïche et Meghraoui, et y a été cité dans la presse au même titre que les deux autres. Le mouhafedh Driss Meghraoui, qui nous a reçu au siège de la mouhafadha, imputera l'affaire à quelques députés (Kihal, Kharchi ou Bousbaâ), lesquels, selon lui, sont à l'origine des «pseudo-documents remis à la presse». Pour lui, tout ce déballage cache «des intentions viles». Néanmoins, les réactions ne se sont pas fait attendre, puisque 16 sur les 19 kasmas FLN ont retiré leur confiance au mouhafedh Driss Meghraoui. Lire l'encadré.