C'est ce qu'affirme l'actrice, Adila Bendimerad, sur son mur facebook. Elle était présente sur les lieux. Elle témoigne. Contactée par El Watan, elle confirme. «Pendant que nous travaillions, Djaber Debzi et moi-même avions reçu un coup de fil du directeur de la salle. Il nous a posé des questions : ‘‘Avez vous projeté des films qui insultent la nation ? Un drapeau de l'Algérie a-t-il été déchiré ou piétiné dans un des films ? Le Président a-t-il été insulté ? Pouvez-vous nous donner les numéros de téléphone des réalisatrices ?''», relate Mme Bedimerad. A ces questions, les deux acteurs (Adila et Djaber) ont répondu «non». Ils téléphonent aux gardiens de la salle. Ils les informent que deux policiers se trouvent dans le bureau du directeur du cinéma. Plus tard, raconte l'actrice, «le directeur du cinéma explique que la communication téléphonique était sur haut-parleur, en présence des policiers. Ils voulaient également voir les films. Mais les copies avaient été rendues aux réalisatrices». Adila Bendimerad précise que le film de Safia Djama, Mollement un samedi matin, a été sélectionné et projeté aux Journées cinématographiques d'Alger. Il a eu le prix du meilleur court-métrage. Pour connaître la version de la DGSN, nous avons essayés de joindre son porte-parole, Djilali Boudalia. En vain.