Le film Maryam du Syrien Bassel Al Khatib et le long métrage égyptien Harag wa Marag de Nadine Khan ont décroché le Wihr d'or, grand prix du 7e Festival d'Oran du film arabe, lundi soir, lors de la cérémonie de clôture. Oran De notre envoyé spécial Le cinéaste algérien, Ahmed Rachedi, qui a présidé le jury long métrage, a décidé de partager le prix pour la première fois dans l'histoire du Festival d'Oran. «Nous avons prouvé que le cinéma syrien existe toujours malgré tous les drames que connaît le pays. Un cinéma qui peut présenter des travaux de qualité. J'ai constaté ici, à Oran, que le public a aimé mon film. C'est le meilleur prix», a déclaré Bassel Al Khatib. Le cinéaste syrien n'a pas apprécié la décision du jury de faire partager le Grand prix avec un autre film. «Tout prix divisé de cette manière perd beaucoup de sa valeur. J'aurais aimé que l'on donne le prix à un seul film», a-t-il appuyé. La fiction Maryam, qui a été boycottée par plusieurs festivals arabes en raison de la situation politique en Syrie, sera projetée prochainement au Festival d'Alexandrie en Egypte. Le prix du meilleur réalisateur n'a pas été attribué, remplacé par le Prix de la meilleure ascension revenu au cinéaste émirati Nawaf Al Janahi pour L'Ombre de la mer. Le Prix de la meilleure actrice a été également partagé entre la Libanaise Liyara Abou Haïdar, pour son rôle dans Asfouri, et la Jordanienne Tahani Salim pour son interprétation dans Quand Monaliza a souri. Le Tunisien Fethi El Heddaoui a décroché la distinction du meilleur acteur pour son rôle dans Jeudi après-midi, une fiction réalisée par Mohamed Damak. Sada (Echo), du Saoudien Aref Sameer, a obtenu le Prix du meilleur scénario. Le Prix spécial du jury a été attribué à la fiction marocaine Les Mécréants de Mohsine Besri. Le jury presse, présidé par Ziad Salah, a rendu justice au film jordanien Quand Monaliza a souri du jeune Faddi Haddad, de loin le meilleur film du 7e FOFA. «Il y a des talents extraordinaires parmi la jeunesse. Il faut leur donner un peu plus de chance et de moyens pour porter le cinéma arabe, le cinéma algérien en particulier, plus loin. Nous n'avons pas noté que les films algériens sélectionnés en compétition représentent le mieux le cinéma national», a déclaré Ahmed Rachedi. Selon lui, le plus grand problème du cinéma arabe est celui du scénario. «Quand on réalise un premier long métrage, on n'est pas obligé d'écrire le scénario. Pour l'Algérie, les cinéastes peuvent puiser dans la littérature algérienne», a-t-il dit. Le court métrage Les Jours d'avant, de l'Algérien Karim Moussaoui, a décroché le Wihr d'or (Grand prix). Le cinéaste était absent à la cérémonie de clôture du festival d'Oran, il est actuellement au Festival de Namur en Belgique. «C'est le premier prix que le film décroche. Film déjà présenté à Locarno en Suisse en compétition officielle. Je suis heureux pour toute l'équipe. Karim voulait réaliser ce film depuis longtemps. Adila Bendimerad a décidé d'ouvrir une boîte de production spécialement pour ce projet. Je l'ai accompagné en chemin. On est en train de voir pour une avant-première à Alger», a soutenu le producteur Djaber Debzi.