Tradition ancestrale par excellence, la campagne de la cueillette des olives est lancée depuis quelques jours. De nombreuses familles habitant les différents douars et mechtas de la région ont pris le chemin des oliveraies pour cette campagne qui va se poursuivre jusqu'au mois de février prochain. Pour cette année, la récolte s'annonce faible, à en croire le témoignage de certaines personnes qui se sont lancées dans la cueillette de leurs olives. La vieillesse des oliviers, conjuguée à des conditions climatiques que ces mêmes interlocuteurs ont jugé défavorables, ainsi que des maladies qui auraient touché les graines d'olives semblent être les causes de cette faible récolte. Travail pénible et harassant, la cueillette des olives, que d'aucuns jugent une véritable corvée, a presque toujours été l'apanage des femmes. L'avènement des huileries modernes a, cependant, mis fin à l'extraction de l'huile par les méthodes traditionnelles connues. Pour l'histoire, l'huile d'olive a toujours figuré, depuis des époques lointaines, dans les traditions locales. Aucune famille ne peut s'en passer de par les vertus tant vantées de ce produit, très demandé, de surcroît. L'année dernière, le prix du litre a atteint les 400 DA, en dépit d'une récolte satisfaisante. Eu égard au contexte inflationniste galopant qui n'épargne aucun produit, il est attendu que ce prix va encore flamber, particulièrement si l'huile d'olive arrive à ne pas être disponible en quantité suffisante.