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La réorganisation des filières agricoles à l'ordre du jour
Publié dans El Watan le 18 - 07 - 2013

C'est en ces termes que Sahraoui Benallal, directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev), résume la stratégie mise en place pour réguler le marché des produits agricoles et des viandes. Placé sous la tutelle du ministère de l'Agriculture, l'Office, qui reprend désormais en main toutes ses prérogatives, s'attelle depuis quelques mois à instaurer une meilleure gestion des filières agricoles, mais aussi à exercer les fonctions dont l'administration centrale s'est aujourd'hui déchargée, comme l'octroi des subventions et des compensations prévues dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation, (Syrpalac). Selon M. Benallal, la priorité est donnée à la pomme de terre, l'oignon, l'ail, la tomate industrielle, entre autres produits prisés par la majorité des ménages et considérés stratégiques pour la sécurité alimentaire du pays. Pour ce qui est de la pomme de terre, «les stocks de sécurité sont aujourd'hui pourvus à 60% de l'objectif arrêté par les autorités publiques», nous explique le directeur général de l'Onilev.
La «surproduction» qui a caractérisé les deux dernières saisons de récolte «a été vite prise en charge par l'Onilev», pour préserver l'intérêt des agriculteurs qui ont exprimé la crainte de voir leur production vendue à perte, mais surtout pour assurer une stabilité des prix au niveau des marchés. Le premier responsable de l'Onilev affirme qu'en parallèle, «l'organisme de régulation est parvenu à asseoir une meilleure organisation de la filière à travers l'élection d'un Conseil interprofessionnel de la pomme de terre qui sera directement impliqué dans la régulation, en amont et en aval, de ce tubercule destiné soit à la consommation ou à la semence».
Mieux, c'est grâce à cette nouvelle organisation que des opérateurs privés ont réussi une première «tentative» d'exportation de pomme de terre algérienne vers l'Espagne et la Russie ; une première quantité de 3800 tonnes a été livrée à ces deux pays. Le seul obstacle empêchant aujourd'hui une accélération de ce processus vers l'autosuffisance en ce produit agricole réside, selon M. Benallal, dans les capacités de stockage encore insuffisantes, d'autant que le ministère en charge du secteur a relevé la barre des objectifs à atteindre, en termes de volume de production à moyen terme, de 6 millions de tonnes à 8 millions de tonnes par an. «Les moyens de stockage doivent évoluer au même rythme que celui de la production si l'on veut réussir à relever le défis», souligne le même responsable.

Viandes rouges, un vrai casse-tête
Dans le souci, également, de barrer la route aux spéculateurs, aux intermédiaires et autres étrangers à la profession, l'Onilev entend «s'attaquer» à un autre gros morceau, celui de la filière viandes rouges. «Le processus de réorganisation de cette filière étant déjà enclenché, nous attendons que la SGP Productions animales (Proda) finalise ses projets de réalisation de trois nouveaux complexes d'abattage et la réhabilitation des installations situées à Annaba pour instaurer l'organisation devant protéger les intérêts des éleveurs et les droits des consommateurs», assure M. Benallal. «Ces nouvelles structures produiront plus de 500 000 quintaux annuellement et auront certainement un impact sur le marché local des viandes rouges», ajoute encore notre interlocuteur.
Il faut savoir à ce propos, que la production nationale de viandes rouges, contrairement à ce qu'on pourrait le croire, est en constante progression. Selon l'Onilev, alors qu'elle était de 3,8 millions de quintaux en 2010, la production de viandes rouges a dépassé les 4 millions de quintaux en 2011 et a atteint les 4,4 millions de quintaux l'année dernière. Près de 80% de cette production est constituée d'ovins. Pour l'Office, «les consommateurs achètent leur viande locale de plus en plus cher en raison de l'amélioration du pouvoir d'achat qui a évolué plus vite que les niveaux de production». «L'importation, rendue incontournable pour combler le différentiel entre la production et la consommation, a, elle aussi, progressé tout en restant dans des proportions quelque peu marginales par rapport à la production nationale, soit autour de 15%», explique encore l'Onilev. L'Algérie a importé, en 2010, 574 780 quintaux de viandes rouges, dont
42 650 de viande fraîche. Après un recul de près de 100 000 quintaux en 2011, les importations ont bondi à 717 570 quintaux l'année dernière. En 2012, une inversion de la tendance en matière de produits importés a été constatée, puisque la viande fraîche a représenté une forte proportion avec 586 990 quintaux à l'importation. Cela confirme le mode de consommation des Algériens qui, généralement, évitent les viandes congelées.
Un Conseil national dès octobre
A l'opposé de la filière des viandes rouges, la filière avicole semble aujourd'hui connaître de meilleures perspectives puisque, selon M. Benallal, en application d'une circulaire émanant du ministère de l'Agriculture, il sera procédé, à partir de ce mois jusqu'à octobre prochain, à l'élection à l'échelle locale, régionale puis nationale du Conseil de la filière viande blanche. D'ores et déjà, l'Office national des aliments de bétail (Onab), qui intervient en tant qu'acteur influant dans la filière, est parvenu tant bien que mal à maintenir une stabilité dans la production de viandes blanches et dans les prix du poulet cédé aux consommateurs après avoir initié une opération de régulation appelée «triangulaire», qui consiste en le financement des éleveurs en aliments et en poussins de chair et la récupération, par la suite, de leur produit fini.
L'Onab, qui a constitué des stocks de 10 000 tonnes de viande blanche congelée, dans le cadre du Syrpalac, a mis sur le marché, durant ce mois de Ramadhan, du poulet congelé à un prix fixe de 230 DA le kilo. Cela influera-t-il considérablement sur la mercuriale des prix du poulet frais ? Pas si sûr, puisqu'en cette première semaine du mois sacré, les prix des viandes blanches continuent de flamber, au grand dam des consommateurs, peu habitués aux produits congelés. Il n'en demeure pas moins que les premiers jours du Ramadhan ne sont pas, aux yeux des spécialistes, une référence pour une analyse objective du marché, en ce sens que la frénésie habituelle des consommateurs, au début du mois, fausse les données et ne reflète guère le comportement réel des acteurs du marché.


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