Les deux dernières saisons de récolte ont connu une production record avoisinant les 5 millions de tonnes. Pas moins de 320 000 tonnes de pommes de terre de consommation ont été stockées et redistribuées sur le marché, durant l'année écoulée, par les services de l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev). Les deux dernières saisons de récolte ont connu, faut-il le rappeler, une production record avoisinant les 5 millions de tonnes, ce qui a nécessité le déclenchement du dispositif du système de régulation des produits de large consommation (Syrpalac). L'opération – prise en charge par les 283 opérateurs, producteurs et stockeurs, privés et publics – a nécessité la mobilisation d'une enveloppe financière de 2,7 milliards de dinars pour la prise en charge des primes de compensation, fixées à 5 DA/kilo, octroyées aux établissements producteurs et multiplicateurs de semence de pomme de terre et aux opérateurs stockeurs de pommes de terre de consommation adhérant au dispositif de régulation. Il en est de même pour l'oignon dont l'Office dispose actuellement d'importants stocks qui «ont permis de garder le prix à un niveau raisonnable sur les marchés de gros et de détail». L'Onilev a également procédé, durant la même année, à la collecte de 300 000 tonnes de tomates industrielles livrées, par la suite, à 16 unités de transformation implantées en majorité à l'est du pays. Selon Sahraoui Benallal, directeur général de l'Onilev, en plus de la mobilisation des finances nécessaires pour réussir la régulation et faire face tant à la spéculation qu'à la demande croissante des produits agricoles lors des périodes creuses ou hors saison, il y a lieu aussi d'«étendre les périmètres cultivables pour augmenter la production et doubler, au moins, les capacités de froid et de stockage». Pour ce qui est de la viande blanche, le Conseil national interprofessionnel de l'aviculture vient d'être installé, dans le cadre d'un travail de réorganisation de la filière qui compte 70% des éleveurs versés dans la clandestinité. Ce travail, entamé depuis le début de l'année écoulée, est mené conjointement avec l'Office national des aliments de bétail (ONAB) qui est intervenu en tant qu'acteur influant dans la filière, notamment avec l'opération de régulation appelée «triangulaire» consistant en le financement des éleveurs en aliments et en poussins chair et la récupération, par la suite, de leur produit fini. L'ONAB qui a constitué des stocks de 10 000 tonnes de viande blanche congelée a mis sur le marché, durant le mois de Ramadhan, pas moins de 3000 tonnes de poulet congelé à un prix fixe de 230 DA/ kg. Toujours au plan structurel, il reste enfin à finaliser l'organisation de la filière de la viande rouge avec la mise en place, dans les prochains jours, du conseil national interprofessionnel de cette filière qui devra réceptionner, dès avril prochain, le méga complexe d'abattage et de conditionnement de Hassi Bahbah, en attendant la réalisation de deux autres complexes à Mila et Bougtob dans la wilaya d'El Bayadh.