Le projet d'évitement de la ville d'Azazga, sur un axe autoroutier de 8,5 km, rencontre des oppositions de citoyens concernés par l'expropriation des terres. Lancé le mois dernier, le chantier a été une nouvelle fois bloqué. Les représentants des 94 familles engagées dans un bras de fer avec les autorités sont revenus à la charge la semaine dernière, en tenant un point de presse à Azazga pour réitérer leurs revendications qui ont déjà fait l'objet de correspondances à l'administration locale et centrale. La variante du tracé autoroutier retenue par les autorités compétentes, sur la base des conclusions d'un bureau d'études, est fortement contestée par les citoyens concernés, déclarant qu'une étude plus rigoureuse aurait épargné le patrimoine oléicole de la localité. Dans une récente déclaration, ils écrivaient : « Loin de nous l'idée de constituer une entrave au projet d'évitement de la ville, mais une étude attentive et réfléchie réalisée par nos propres moyens et à laquelle d'éminents spécialistes ont collaboré, démontre qu'une possibilité d'épargner tout ce massacre existe et à moindre coût, car elle traverse des terrains domaniaux et non cultivables, contre 98% de terrains particuliers pour la première étude ainsi que plus de 800 oliviers bicentenaires mis en péril ». Les contestataires réclament aux pouvoirs publics de lancer une nouvelle étude, en prenant en considération les fortes réserves opposées à la première mouture du projet. Ils refusent d'évoquer le chapitre des indemnisations, demandant une conception du projet qui prenne en compte la configuration des terrains, le patrimoine arboricole, source de vie de la population locale.