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Marseille, destination phare de la Méditerranée
Publié dans El Watan le 08 - 08 - 2013

Ah si Marseille pouvait se conter ! Son légendaire Vieux-Port, sa célèbre «Canebière», son Pastis, sa bouillabaisse dont la préparation demande des heures, les histoires à dormir debout de Fernandel, de Marius et de Jeannette. Son savon qui lave plus blanc que blanc, son arrière-pays aixois, refuge des artistes impressionnistes et surtout l'accent à couper au couteau de ses habitants. Autant d'images qui peuplèrent les livres de souvenirs qu'emportèrent dans le passé les millions de touristes venus découvrir la plus vieille ville de France. Et ce sont ces milliers d'images qui les font revenir à chaque fois.
Balcon enchanteur de la Méditerranée, sulfureuse et surprenante, le Marseille d'aujourd'hui veut offrir une autre facette de son visage, tourné vers l'avenir et la modernité. Et Même si les senteurs d'antan perdurent encore, même si des platanes millénaires ombragent les places historiques du «Panier», quartier populaire qui fait face à la mer, la cité phocéenne, il faut le reconnaître, a pris un aller simple vers le futur.
Et le premier arrêt s'appelle le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem). C'est en longeant le Vieux-Port, plein à craquer de beaux bateaux de différentes dimensions, à quelques mètres seulement derrière le Fort Saint Jean, un autre lieu historique datant du XVIIIe siècle, que vous découvrirez le Mucem.
Un site aussi futuriste qu'impressionnant. Situé entre terre et mer, fait d'acier noble, de béton fibré et de bois, il ressemble, à première vue, à une gigantesque toile d'araignée ayant été tissée de millions de fils en acier. MUCEM, la mémoire des peuples de la Méditerranée
Inauguré en juin dernier par le président François Hollande, le Mucem est le gardien jaloux des mémoires des peuples de la Méditerranée. Il appartient à une nouvelle génération de musées.Plus qu'un lieu d'exposition comme on en trouve en France et ailleurs, le Mucem est, à lui seul, une véritable cité culturelle, un lieu de vie et d'expression plurielles.
Rencontres, débats, projections de films, expositions de peinture, concerts, cinéma, projection d'archives, il est l'endroit où s'expriment toutes les formules artistiques modernes et anciennes appartenant aux deux rives de la grande bleue. Ce grand ensemble de plusieurs milliers de mètres carrés va du bout du quai du port à la friche la Belle de mai, en plein centre de Marseille. Il est relié par une passerelle métallique au fort Saint Jean, comme si les architectes, Rudy Ricciotti et Roland Carta, concepteurs du projet, voulaient à tout prix que Marseille la nouvelle ne coupe pas définitivement les ponts avec celle du passé.
Joyau architectural, le Mucem se plaît à disputer le soleil et l'eau bleuâtre azurée à d'autres monuments historiques de la ville, comme le palais du Pharo, situé juste en face, ou le château d'If, utilisé comme lieu de réclusion pour les révolutionnaires français et autres prisonniers politiques jusqu'à la Commune en 1871. Les Marseillais parlent du Mucem avec joie et fierté. «C'est la première fois qu'un projet d'une telle envergure est réalisé dans notre ville», s'exclame une habitante. «Au moins là on sait où sont passés nos impôts.» Une autre touriste ajoute : «Avec cette réalisation, ce sont les Parisiens qui viendront visiter Marseille et pas le contraire. C'est vraiment fabuleux, en plus je trouve qu'il donne une autre dimension à la ville qui peut désormais rivaliser avec d'autres cités de la Méditerranée, comme Barcelone, Valence ou Naples
Le «Panier» le point de chute des vieux immigrés
Mais qui visite le MuCEM ne peut faire l'impasse sur le «Panier». A moins qu'il ne soit un «mauvais» touriste ou un médiocre connaisseur de l'histoire de cette ville vieille de 2600 ans. Quartier d'exception fondé par les Grecs, debout majestueusement face à la mer, le «Panier» est un peu à Marseille ce qu'est La Casbah à Alger. Un gardien des temples. Serpentés, inaccessibles aux voitures, il faut être costaud pour emprunter les nombreux chemins qui montent et montent encore avant d'arriver au cœur du quartier.
Les maisonnettes sont presque collées les unes aux autres, histoire de faire de l'ombre pour se protéger du soleil plombant. Le linge est étendu aux fenêtres, voire d'un balcon à un autre. Comme à Naples ou à Alger. Autrefois destination de tous les immigrés qui ont «échoué» à Marseille, Grecs, Arméniens, Italiens, Espagnols et Arabes, il est devenu aujourd'hui un lieu «chic» comme le Marais à Paris. De belles boutiques modernes ont fait leur apparition. On y vend du savon de Marseille, de l'huile de Provence et tous les autres objets traditionnels ayant forgé l'identité marseillaise.
Le «Panier» s'est même permis le luxe de se transformer en studio de cinéma en plein air. France 3 y a tourné le feuilleton Plus belle la vie. Un succès télévisuel jamais remis en cause depuis de nombreuses années. Ce qui a permis d'attirer des millions de touristes du monde entier, excités de découvrir les lieux du tournage et dopé les ventes de toutes sortes d'objets liés à ce film qui mêle intrigues policières et amours de midinettes. Remises au goût du jour, les maisonnettes se vendent au plus offrant, chassant du coup les habitants historiques de ce lieu. De nouveaux occupants, riches ou célèbres, prennent de plus en plus possession des lieux, sous le regard attristé des authentiques Marseillais.
Les «Calanques», une nature sauvage et dantesque
Quittons donc les «bobos» et les nouveaux riches du «Panier» et direction les Calanques. Ces petites criques cachées par des pinèdes, pas faciles d'accès et abritant une faune et une flore remarquable. Là aussi, la voiture ne sert à rien puisqu'il faut marcher longtemps pour pouvoir se jeter dans ses eaux bleuâtres, claires et transparentes. C'est un aquarium à ciel ouvert. Il faut juste enfiler un masque pour découvrir les centaines de poissons et autres crustacés, aussi colorés qu'exceptionnels les uns que les autres. Les Calanques, c'est d'abord l'odeur de la pinède, des cistes, des genêts, du thym, du romarin et des pistachiers térébinthes. Et ne soyez pas surpris si vous êtes accompagnés tout au long de votre randonnée ou votre baignade par les cigales.
Sachez qu'ici elles ne s'arrêtent jamais de chanter. Il faut emprunter de petits sentiers faits de pierres blanches et marcher longtemps avant d'accéder aux criques et autres endroits secrets où l'on peut se retrouver seul et se baigner dans une eau parfois plus transparente que celle du robinet. Au loin, on peut apercevoir des bateaux de toutes tailles amarrés et leurs occupants se jeter à l'eau avec délectation et un sentiment de liberté indescriptible. Il faut dire qu'ici on est loin des petites plages de la ville où les estivants sont entassés les uns sur les autres.
Classées au Parc national de France en 2012, les Calanques abritent des espèces végétales et animales protégées. Elles baignent aux portes de Marseille, dans ce site superbe où vivent aigles, dauphins, mérous et tortues marines. Si vous partez à Marseille, ne ratez pas l'occasion de vous jeter dans l'eau éclatante de transparence des Calanques. C'est un médicament pour retrouver un bon moral…


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