À défaut d'une barrière de protection à un passage niveau non gardé, comme le réclamaient les citoyens de Boukadir, les autorités ont dû recourir à la solution de facilité en sommant la SNTF de réduire la vitesse de ses trains à cet endroit dès la semaine passée. Ainsi, la vitesse tolérée désormais est de 15 km/h au lieu de 60 km/h précédemment, ce qui engendre sans nul doute des retards pour les passagers. Selon nos sources, la SNTF a consenti à cette décision en prétextant le « coût élevé de l'investissement » en termes de gardiennage et de mobilisation de personnels. Rappelons que cette barrière avait été exigée par les habitants des douars de Khelaif, El Houaoura et Ouled Benaada, suite à la collision entre un train de voyageurs et un bus de transport, qui a fait trois morts et dix-neuf blessés. Les protestataires avaient également exposé d'autres revendications, comme l'affectation d'un second car de transport et le revêtement de l'unique voie de circulation. Ils ont, au passage, dénoncé la carence des élus locaux et leur indifférence manifeste à l'égard des problèmes que vivent les villageois de ces contrées isolées qui sont situées pourtant à moins de trois kilomètres de la route nationale. La délégation dépêchée par le wali de Chlef avait promis, on se rappelle, de prendre en charge leurs doléances, tout en ordonnant à l'APC d'être à l'écoute de ses administrés et de se préoccuper davantage de leur sort.