Après l'échec des autorités à réaliser un centre d'enfouissement technique (CET) du côté d'Ichariouene, dû aux oppositions, les ordures ménagères de Tigzirt se déversent à l'entrée ouest de la ville. Depuis quelques années, les choses sont restées en l'état. C'est-à-dire que les autorités procèdent à l'incinération des déchets sur place. Or, les émanations et les odeurs qui s'en dégagent risquent de créer un problème de santé publique. En effet, une fumée épaisse est visible de loin couvrant la partie ouest de la ville, comprenant le village Laâzaieb, le lotissement ouest, la plage Tassalast, les stations d'épuration et de dessalement de l'eau de mer. Récemment, un nouveau lotissement tout juste mitoyen de cette décharge sauvage a vu le jour. Des immeubles sortent de la terre à une vitesse accentuée. Si les choses restent en l'état, des maladies respiratoires ou autres risquent de survenir à tout moment. Les habitants de cette zone, les baigneurs ou tout simplement les automobilistes qui empruntent la RN 72 pour se rendre à Tizi Ouzou sont incommodés par ces gaz nocifs. La délocalisation du CET d'Ichariouene, il y a presque un an, vers le lieu-dit Le 13e, dans la commune de Mizrana, à la limite territoriale avec la wilaya de Boumerdes, a été stoppé net par les villageois riverains du site. Malgré les assurances des pouvoirs publics quant à la bonne gestion du CET, les citoyens ont campé sur leur position compliquant davantage la situation des décharges sauvages qui pullulent un peu partout. Les citoyens, en s'opposant à ce genre de projets, ajoutent au laxisme des pouvoirs publics qui préfèrent laisser les choses en l'état, mettant en danger d'autres citoyens. A l'image de ce qui se passe actuellement à Tigzirt.