C'est parti pour la parade dans la localité de Beïda Bordj, daïra de Aïn Azel. Le ton a été donné avent- hier au marché de bestiaux, connu depuis toujours pour la qualité et surtout l'abondance du cheptel. Les maquignons chevillards sont déjà sur le pied de guerre et se frottent les mains. C'est évident, les moutons, ce n'est pas ça qui manque dans ce marché, ce qui l'est moins, les acheteurs, en raison des prix affichés qui vous donnent le tournis. Beaucoup de citoyens sont venus dans l'espoir de faire une bonne affaire, malheureusement tous sont repartis bredouilles. A Beïda Bordj, l'agneau a beau bêler, il ne trouve pas preneur. Et pour être dans l'air du temps, dans ce marché, il y a un endroit qui suscite la curiosité de bon nombre de visiteurs, il s'agit en fait de la venue précoce d'un troupeau de moutons de la race de Ouled Djellal, une race pure et noble dont le prix est inaccessible pour la petite bourse. L'éleveur s'est contenté de donner des explications aux gens sur la race et l'origine de ces moutons qui, selon lui, n'existe qu'en Algérie, notamment dans cette région du Sud du pays, dans la wilaya de Biskra. Au sujet du prix d'un agneau ou d'un bélier destinés au Sacrifice, l'éleveur est resté évasif, attendant le moment opportun pour « déplumer » ses concitoyens. D'autre part, le marché hebdomadaire de la localité de Nouassar, qui se tient chaque samedi à la périphérie sud de la ville d'El Eulma, sur la route de Batna, a connu grande affluence ; des acheteurs venus des quatre coins de la région pour l'achat du mouton de l'Aïd sont restés sur leur faim face à la cherté de cet ovin, lequel pour certains est intouchable. D'autres se sont carrément rabattus sur le chevreau dont le prix est plus ou moins abordable, particulièrement pour les petites bourses. Il faut noter que cette année, le chevreau reste très convoité, même après la fête de l'Aïd, compte tenu des prix affichés de la viande rouge ou blanche.