Contrairement aux années précédentes, la direction des services agricole (DSA) et la Chambre de l'agriculture de la wilaya, en collaboration avec l'Institut technique des arbres fruitiers (ITAF) de Skikda, ainsi que les différents opérateurs ont décidé de créer une association d'oléiculteurs (producteurs et transformateurs). Donc, 3 oléiculteurs des zones potentielles ont eu la charge de préparer une assemblée générale, affirme-t-on à la DSA, en vue de mettre sur les rails ladite association. Une initiative qui tend, nous dit-on, à donner un souffle nouveau à cette filière stratégique du secteur. Evidemment, loin de couler à flots, l'huile d'olive à Guelma est une denrée qui n'est pas à la portée de toutes les bourses. Le litre d'huile a atteint, l'année passé, 400 DA. La loi de l'offre et de la demande, dans ce cas précis, est de vigueur. S'agit-il d'une sous-exploitation des ressources oléicoles des régions à fort potentiel dans la wilaya ? Force est de croire que oui, puisque, selon la DSA de Guelma, sur les 7 746 ha à fort potentiel oléicole seuls 4800 ha sont en production, un maigre lopin de terre, comparativement aux 187 500 ha de surface agricole utile (SAU) que compte la région. Ainsi, les zones de Bouchegouf, Hammam N'bails, Dahoura, Hammam Debegh, Roknia, Héliopolis et Nechmaya, pour ne citer que celles-ci, sont, nous dit-on, le fer de lance de l'oléiculture à Guelma. A titre informatif, la production, lors de la campagne précédente 2008-2009, a atteint 10 133 hl d'huile d'olive pour 61 055 q d'olives triturées. Cependant, la capacité théorique de pressage dans la wilaya est de 182 t/jour, mais en réalité, la campagne précédente n'a généré que 82 t/j pour les 14 huileries que compte Guelma. Greffage de l'oléastre et taille de l'olivier De combien d'oliviers en production dispose la wilaya de Guelma ? Ont-ils été taillés, voire entretenus ? Combien d'oléastres sont susceptibles d'être greffés ? Existe-t-il un programme dans ce sens ? Les réponses que nous avons eues laissent entendre que les oliviers et les oléastres couvrant les plaines et les montagnes de la région sont de très vieux spécimens spontanés, dont l'âge varie entre 100 et 200 ans. Mais encore, la main de l'homme n'a pas contribué à leur développement ; bien au contraire, elle s'ingénue à les détruire. Et ce ne sont pas les 1 200 ha ravalés depuis l'avènement du PNDA en 2000 qui y changeront quelque chose. L'oléastre n'a pas été greffé pour, justement, en faire un sujet productif. Pire encore, la cueillette est effectuée au bâton. Cette technique est reconnue néfaste pour l'olivier ; elle réduit de moitié les futures récoltes. La mise en valeur de cette branche de l'arboriculture, au sens vrai du terme, n'est possible que par la sensibilisation des agriculteurs. Une production d'huile d'olive digne de ce nom ne finit pas, triste de le dire, dans de vulgaires bidons anonymes en plastique. Quoi qu'il en soit, la campagne de récolte et de trituration des olives 2009-2010 débutera fin novembre dans la wilaya de Guelma pour se terminer fin janvier 2010.