Si l'on se réfère à la direction des services agricoles, la wilaya de Guelma se distingue par un potentiel important, mais non exploité. Une situation lourde de conséquences, avoue-t-on. Pour y remédier, il était question, il y a de cela quelques semaines, de la création d'une association d'oléiculteurs pour la sauvegarde de cette filière stratégique. Mais à ce jour, l'initiative piétine. Les intéressés, en l'occurrence la Chambre de l'agriculture et la DSA de Guelma, l'Institut technique des arbres fruitiers (ITAF) de la wilaya de Skikda et différents opérateurs n'ont toujours pas trouvé une formule susceptible de régir les textes de réglementation de ladite association. Bref, cette initiative traîne en longueur ! Selon la DSA de Guelma, la campagne de trituration des olives tire à sa fin. Côté chiffres, il a été récolté à ce jour 37 600 q d'olives, dont 33 600 ont été triturés, pour une production d'huile qui a atteint 6325 hl, soit un rendement moyen de 19 l/q. C'est peu, très peu au regard des zones à fort potentiel oléicole telles que Bouchegouf (3374 ha), Hammam Debagh (1300 ha) et Guelaât Bousbaâ (1000 ha). Ceci sans omettre que la wilaya de Guelma dispose d'une superficie oléicole de 7746 ha, sauf, nous dit-on, que 4800 ha ne sont pas en production. Quoi qu'il en soit, nous ne savons toujours pas de combien d'oliviers en production dispose la wilaya de Guelma. Ont-ils été taillés, entretenus ? Combien d'oléastres sont-ils susceptibles d'être greffés ? Existe-t-il un programme dans ce sens ? Les méthodes de cueillette avec une gaule, qui saccage l'olivier, ont-elles étaient bannies ? L'olivier de Guelma est en danger.