Le match du Caire a laissé des traces. Hier, lors d'une rencontre entre les responsables des sports et des fédérations algériens et égyptiens organisée sous l'égide du président du Soudan, Omar El Bechir, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a signifié à son homologue égyptien, devant tout le monde, ce qu'il pense de la tournure prise par le match du Caire. Khartoum. De notre envoyé spécial Au moment de la clôture de sa brève intervention, le président de la Fédération égyptienne, Samir Zaher, a lancé : « Pour vous montrer à tous qu'il n'y a rien entre nous (fédérations), je vais faire la bise à mon ami Raouraoua. » Ce dernier lui a signifié : « Je n'ai pas besoin que tu m'embrasses ici. Tu aurais dû mieux nous accueillir au Caire et éviter que notre équipe et nos supporters ne soient agressés chez toi. Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est à cause de votre comportement qui nous a scandalisés. Le Soudan et les Soudanais sont en train de vous administrer une leçon en matière d'hospitalité et de respect pour les hôtes. Vous ne l'avez pas fait chez vous quand l'Algérie est venue jouer au Caire. Il est trop tard pour effacer des fautes commises à notre détriment. » Mohamed Raouraoua a été ferme avec Samir Zaher qui ne savait plus où se mettre. Auparavant, après les paroles d'accueil prononcées par le président Omar El Bechir, le ministre de la Jeunesse et des Sports algérien, Hachemi Djiar, a tenté de recadrer le match de ce soir dans son contexte et rappelé les efforts que l'Etat algérien a déployés pour que tout se passe bien. La sensibilisation des supporters, a-t-il souligné, « est l'une de nos principales préoccupations ». De son côté, son homologue égyptien, Hassan Sakr, a mis l'accent sur « les liens profonds qui unissent les deux peuples et leurs intérêts communs, surtout économiques, qui sont au-dessus d'une simple partie de football », faisant allusion aux nouvelles parvenues d'Algérie qui font état d'attaques de nombreux établissements et sociétés égyptiens établis en Algérie.Oubliant au passage que tout ce qui se passe autour de la rencontre d'aujourd'hui est la conséquence de ce que les Egyptiens ont fait aux Algériens la semaine dernière au Caire.