Elle va encore parler du voile ! Non, ni du sacrifice du mouton. Là aussi je suis d'accord avec ceux qui pensent qu'il y a overdose de regards suppliants des bêtes du Bon Dieu et de couteaux sanguinolents. On nous a même dit que certains avaient servi à des sacrifices humains. Incroyable ? – L'on croirait à tort que ces sacrifices sont abandonnés. Nous savons, nous féministes, le nombre de femmes dans le monde sacrifiées sur l'autel de cette religion qui ne dit plus son nom, la vieille religion phallique. Mais là, je pense aux Grecs anciens et je m'éloigne de mon sujet. Donc. Cher professeur Talbi, penseur libre de l'islam, comme vous aimez vous désigner, quand je lis vos écrits réconfortants pour nos cœurs d'enfants abandonnés par leur culture musulmane qu'ils ne reconnaissent plus dans les gesticulations de ces hommes hirsutes bavant de rage et dans l'océan d'histoires ridicules qu'ils colportent ; quand je vois vos traits fins et sensibles de l'intellectuel héritier d'une lignée de théoriciens qui ont réussi à jeter sur la dernière croyance monothéiste quelques lumières de la raison et que je mets votre visage en contrechamp de ceux des émirs salafistes – surtout ne les montrez pas aux enfants, ils sont la pornographie de notre temps (ne la cherchez pas dans le dernier film du Tunisien Khechiche La vie d'Adèle) ; quand je lis votre argumentation sur le voile ; quand… quand… je me dis qu'il est inutile de continuer à parler raison. L'incroyable compatibilité des mensonges des islamistes ne connaît aucun frein parce qu'ils sont inadéquats. Il n'est pas nécessaire que les gens y adhèrent, ils s'imposent par la grâce de la violence qui les soutient, une violence d'autant plus grande que ces allégations sont plus inadaptées à l'être humain. L'exemple le plus éclairant est ce projet de loi salafiste en Egypte qui autorise les relations sexuelles avec le cadavre de sa femme dans les 6 heures qui suivent son décès. Vous ne croyez pas à la possibilité d'un tel acte ? Mais personne n'y croit ! Comme à beaucoup de règles qui poussent comme des champignons après la pluie et qui sont suivies d'autant plus qu'elles sont inadéquates à la raison. Donc d'essence divine ? Allez savoir ce qui se niche dans la tête de millions de gens que se disent musulmans, beaucoup plus musulmans que vous ne pourrez jamais l'être à leurs yeux, cher professeur Talbi. Mais continuez, car vous êtes une pause dans ce monde de folie.