Si l'impact sur le plan environnemental est certain, il n'en demeure pas moins que l'investissement consenti pour la station et cette quantité d'eau perdue ne laissent pas indifférents les pouvoirs publics qui espèrent la rentabiliser. « Comment réutiliser les eaux traitées pour l'irrigation ? ». C'est pour être fixés sur ce point que les services agricoles de Tindouf ont sollicité les services de l'Institut national des sols, de l'irrigation et du drainage (INSID) d'Alger. Ce dimanche, le chef de département irrigation/drainage, M.Zareb Djamel et l'ingénieur en hydraulique agricole, Mlle Ouerd, sont donc venus pour se faire une idée sur les périmètres agricoles projetés à la lisière de la station de lagunage et aussi sur les eaux traitées qui pourraient servir à leur irrigation. La station, réalisée à environ 3 km à l'est de la ville et mise en service le 5 juillet passé, traite 6000 m3/jour. « Une quantité équivalente à celle utilisée pour l'agriculture », d'après le DRH par intérim, mais qui, pour le moment, est déversée dans la nature. Si l'impact sur le plan environnemental est certain, il n'en demeure pas moins que l'investissement consenti pour la station (86 milliards de cts) et cette quantité d'eau perdue ne laissent pas indifférents les pouvoirs publics qui espèrent la rentabiliser. Cependant, sa réutilisation à des fins agricoles exige beaucoup de précautions, selon M. Zareb qui a précisé qu'elle est déjà formellement interdite pour la culture maraîchère. Elle relève, par ailleurs, d'une commission plurisectorielle : hydraulique, agriculture, environnement et santé. Le code des eaux qui doit spécifier son utilisation n'est pas encore au point. « Cette expérience peu répandue à l'échelle nationale est encore au stade embryonnaire », a rappelé le représentant de l'INSID en reconnaissant que l'avantage pour Tindouf est l'absence des métaux lourds qui présentent de gros risques même pour le sol. Les deux délégués de l'INSID vont séjourner quelques jours à Tindouf pour procéder à diverses analyses du sol et de l'eau traitée avant de pouvoir se prononcer.