Du mobilier urbain a été installé dans plusieurs communes de l'Algérois depuis le lancement de l'opération d'adjudication des espaces publicitaires, en 2006, mais n'a jamais était mis en fonction. Cette situation touche particulièrement les vespasiennes qui restent fermées. Raisons sont souvent invoquées : emplacement inadéquat et mauvaise gestion des APC auxquelles a été laissé le pouvoir de désigner des jeunes pour assurer le fonctionnement des équipements. Les opérations d'aménagement de ces équipements sont effectuées par à-coups : un jour on installe des enseignes, un autre jour des canalisations ou encore des câbles électriques ramenés sur plusieurs mètres. Rue Larbi Ben M'hidi, dans l'impasse de l'ancienne galerie Promy, véritable urinoir à ciel ouvert, la vespasienne semi-automatique installée ces derniers mois n'est toujours pas fonctionnelle. Même constat désolant place du 2 Mai, sur le parking et la station de bus des étudiants. Dans cette commune, seule un urinoir est en service à l'entrée du tunnel des Facultés, « tenu » par un jeune qui en assure le bon fonctionnement. Dans la commune voisine de Sidi M'hamed, plusieurs mobiliers ont été installés mais ne servent, là aussi, qu'aux rares propriétaires des espaces. Le président de l'APC, Mokhtar Bourouina, assure que la commune, bénéficiaire de l'opération gérée par la wilaya, a procédé au remplacement du vieux mobilier. Quelque 3 fleuristes et 5 gérants de tabacs-journaux ont pu ainsi bénéficier de nouveaux locaux. « Des fleuristes qui avait des locaux en dur ont bénéficié de ce nouveau mobilier ; le propriétaire d'un taxiphone, à Clauzel, s'est vu céder l'espace situé à El Mokrani, et sur son emplacement nous avons décidé de placer des bancs publics. » En plus des abribus, la commune a « bénéficié » de 5 toilettes ; 2 ont été déjà installées et 3 autres le seront prochainement à Ferhat Boussâd, Zekkal et Aïssat Idir, assure M. Bourouina. Geste méritoire de l'APC : « Un ancien de l'APS, handicapé, a bénéficié d'un bureau de tabac sur la place de la Liberté de la presse, sur la rue Hassiba Ben Bouali. » Le P/APC se dit fier de ce mobilier qui rapporte une somme rondelette à l'APC dans le cadre de l'adjudication des espaces publicitaires : « Le loyer nous rapporte 7 millions de dinars par an. » Les organisateurs de l'opération d'adjudication des espaces publicitaires entendent, assure-t-on, rénover des kiosques multiservices qui existent déjà. Mais la situation se dégrade dans certains endroits. Des jeunes énergumènes ont saccagé plusieurs équipements à l'occasion souvant des rencontres de football. |Mohammadia : Mobilier urbain transformé en grill-room||Le mobilier urbain aménagé sur la rue des Dunes à Mohammadia a trouvé une autre vocation. Le local a été transformé en grill-room par son bénéficiaire, un fleuriste. L'attirail nécessaire est visible à travers les vitres du local. Ce qui intrigue les habitants c'est le fait que le propriétaire active seulement le soir, à partir de 18h. Le gérant voudrait visiblement ne pas être « gêné » par les autorités communales. Les habitants assurent que l'équipement n'a pas profité à l'ensemble des habitants. « L'espace appartient aux résidants, l'intérêt général voudrait que tout équipement bénéficie à tous », s'emportent-ils.|