Comment analysez-vous l'évolution du marché algérien de l'automobile ? Le marché de l'automobile en Algérie a explosé en 2004, mais il a commencé à croître irrégulièrement mais sûrement depuis 1996, surtout après la baisse des tarifs douaniers et l'ouverture des banques qui ont facilité aux Algériens l'acquisition d'un véhicule neuf. On peut dire que le marché continuera à exploser. Selon nos prévisions, il connaîtra une croissance de l'ordre de 10 % surtout avec la probable interdiction de l'importation des véhicules d'occasion. Le marché des entreprises est de plus en plus important. L'arrivée imminente de nouvelles banques va relayer la CNEP dans le crédit automobile. Un autre paramètre entre en ligne de compte : la volonté du gouvernement de s'attaquer à la vétusté du parc avec la mise en place effective du contrôle technique et la promulgation de nouvelles lois pour le code de la route. Peut-on connaître votre part de marché et le nombre de ventes global en 2004 ? Quels types de voitures ont été les plus vendus ? En 2004, nous avons enregistré 21 199 ventes. Signalons que nous avons dépassé les chiffres déclarés au début de l'année et qui tournaient autour de 18 000 voitures vendues. Les modèles les plus vendus sont la 206, la 307 et la 407, tous leaders dans leur segment. Peugeot a certainement des ambitions pour cette année. Peut-on savoir les grandes lignes de votre plan de développement ? On a perdu notre première place au classement des meilleures ventes en Algérie, ce qui nous a amenés à analyser l'année 2004 et à réfléchir sur les raisons qui ont prévalu à la perte du leadership. Parmi ces raisons, nous citerons la période du début de l'année où nous avons manqué de véhicules, notre réseau n'a pas toujours réagi comme il le fallait et puis franchement, on ne s'attendait pas au boom du marché. Nos ambitions sont, en priorité, de retrouver rapidement notre place de leader mais pas uniquement en volume de voitures vendues mais être leader automobile et satisfaire les clients en travaillant sur le long terme. L'objectif pour 2005 est d'atteindre un chiffre de vente de 22 000 véhicules. Concernant notre plan de développement, on a un programme d'action pour la période 2004-2008 dont l'un des premiers résultats est l'ouverture d'une nouvelle agence au Télemly et qui vise à améliorer le réseau avec d'autres agents qui vont nous rejoindre dès septembre. Sept d'entre eux ont entamé des travaux de réalisation de leurs infrastructures qui seront opérationnelles en 2006. Nous les obligeons à respecter les standards internationaux pour représenter Peugeot. Notre démarche aujourd'hui, c'est constituer un réseau répondant au standard de qualité à moyen terme. Pour ce qui est du plan 2005, nous avons obtenu une autorisation pour investir 2 millions d'euros. Pour la période 2004-2008, on a un budget d'investissement de 15 millions d'euros. Cela veut dire que Peugeot va jouer un rôle de premier plan dans les prochaines années. On a un plan de recrutement de 50 personnes en 2005. Nous allons en outre démolir notre ancien siège au Ruisseau et le reconstruire dans les normes d'une « blue box ». Au niveau du Hamiz, on a loué un terrain de 14 000 m2 dont 7000 m2 couverts pour déplacer le magasin de pièces de rechanges. Nous avons un autre projet au niveau du Sofitel d'un local pour l'accueil et l'orientation des clients (livraison). Qu'attendez-vous de votre participation au Salon de l'automobile ? Quels sont les modèles que vous allez exposer ? Peugeot participe pour la 9e fois. C'est un salon à vocation de vitrine technologique où chaque exposant présente ses produits et son savoir-faire. Cette année, nous allons exposer la Peugeot 407 SW, la nouvelle Peugeot 607 restylée (2,2 l) avec une boîte à vitesses automatique, 407 silhouette (look sport) et probablement la Peugeot 1007. Nous avons bâti un très beau stand avec beaucoup de surprises. Quel regard portez-vous sur la concurrence ? Elle va devenir de plus en plus rude surtout avec l'introduction sur le marché de nouvelles marques et la percée de la voiture japonaise. Tous chercheront à glaner un maximum de parts de marché.