Plusieurs députés ont réitéré, hier, à l'Assemblée populaire nationale (APN), les demandes de présentation de la loi organique relative aux lois de finances qui est à même, selon eux, de consacrer le rôle du Parlement dans le contrôle de la gestion du budget de l'Etat. Pour ces députés, ce texte, une fois adopté, permettra au Parlement de renforcer son rôle dans le contrôle du budget de l'Etat et dans la vie économique du pays et assurera davantage de transparence dans la gestion des dépenses publiques et des crédits alloués à chaque secteur. Dans ce contexte, un député s'est interrogé sur le retard enregistré dans la présentation du projet de ce texte devant l'instance législative, en dépit de son adoption par le Conseil du gouvernement depuis plus d'une année. Interrogation partagée par d'autres députés. Lors d'une précédente séance, datant du 18 novembre, plusieurs intervenants, lors d'une séance consacrée aux débats relatifs au projet de loi de finances 2010, ont souligné la nécessité pour l'Etat de mettre en place des mécanismes efficaces « pour mettre un terme à la propagation de scandales financiers et aux détournements de fonds enregistrés dernièrement, selon les députés, au niveau de certaines banques ». Pour rappel, le bureau de l'APN a tenu la semaine dernière une réunion présidée par Abdelaziz Ziari, président de l'APN, consacrée à l'examen de 58 amendements proposés au projet de loi de finances 2010. Le bureau de l'APN a retenu 54 amendements et rejeté 4 autres, car ne réunissant pas les conditions de forme. Les amendements retenus ont été soumis à la commission des finances et du budget pour examen et élaboration du rapport complémentaire sur le projet de loi de finances. Le vote des articles prévus dans le projet de loi de finances par les députés est prévu pour le 1er décembre, a-t-on appris auprès de l'APN.