Nombre de parlementaires ont demandé la présentation rapide de la loi organique relative aux lois de finances à l'approbation de l'assemblée. Les débats autour du programme d'action du gouvernement qui se tiennent à l'Assemblée populaire nationale (APN) a été une occasion pour les députés de soulever une multitude de préoccupations d'ordre économique. Des interventions relatives à la gestion des deniers publics, à la crise économique, à l'investissement, à l'agriculture, au logement, au gaz et l'électricité, à la pêche ainsi qu'à l'industrie ont été soulevées en présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia. L'une des questions qui a été récurrente dans les interventions des députés a été la présentation rapide de la loi organique relative aux lois de finances. “L'application de ce cadre juridique va permettre au Parlement de jouer un rôle plus important dans la vie économique du pays et d'assurer plus de transparence dans les dépenses publiques octroyées à chaque secteur”, a noté un député indépendant à cet égard. L'investissement dans les ressources humaines a été tout autant abordé par les députés : “Il est important d'impliquer les jeunes dans l'application du plan d'action du gouvernement et ainsi participer à l'édification du pays”, notera un député du RCD avant d'enchaîner qu'“il est important d'octroyer des crédits sans intérêts aux jeunes diplômés munis de projets pour leur permettre de créer des petites entreprises”. Dans le même ordre d'idées un autre député soulignera l'urgence “de relancer les projets en suspens et d'achever dans les plus brefs délais ceux déjà entamés dans les domaines de l'emploi et de la jeunesse”. Un député du FLN soulèvera, quant à lui, la nécessité de “la construction de logements ruraux, seule solution permettant de lutter contre l'exode rural”. Les députés ont également exhorté les pouvoirs publics de “mettre un terme à la contrefaçon, qui s'est propagée de façon inquiétante dans les marchés, notamment parallèles” avant d'appeler le gouvernement à réguler le marché, contrôler la fraude et surtout à encourager la production nationale. “Les importations massives de biens peuvent nuire, voire casser l'économie”, a-t-il noté. La bonne gestion des gros projets des investissements publics compte tenu de leur importance socioéconomique et le volume des financements engagés “est plus que nécessaire”, clamera un député du FLN. La Zone arabe de libre-échange (Zale) et son impact négatif sur l'entreprise algérienne a été, par ailleurs, évoquée par des députés qui ont tout autant vilipendé l'adhésion de l'Algérie à l'UE. Par ailleurs, plusieurs députés de différentes formations politiques représentés à l'APN n'ont pas manqué d'appeler à une meilleure gestion “des dépenses publiques”. Les débats à l'Assemblée populaire nationale se poursuivront aujourd'hui. Le Premier ministre devra répondre aux questions et préoccupations des députés dimanche prochain lors d'une séance plénière.