Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire. De Sarah Kaminsky Personnage réel mais de légende, Adolfo Kaminsky est né en 1925 de parents juifs. Dès l'âge de 17 ans, il entre en résistance en fabriquant des faux papiers dans des laboratoires clandestins à Paris. Destinataires ? Des Juifs traqués par les nazis, les porteurs de valises du FLN du réseau Jeanson et Curiel, des révolutionnaires d'Amérique du Sud, des militants Sud-Africains anti-apartheid, des opposants aux dictatures (Portugal, Espagne, Grèce)… Pendant 30 ans, il a aidé les opprimés en les dotant de vrais-faux documents. Permis de travail, carte d'identité, passeport, quittance de loyer… il contrefaisait toutes les pièces avec une rare perfection. Sa fille Sarah, écrivaine et comédienne, née en 1979 de son union avec une Algérienne, prend sa plume aujourd'hui pour retracer le parcours atypique d'un ami des hommes en mal de liberté. Casbah Editions (Alger) 2013 – 258 p – 800 DA.
Terre aimée Algérie. De Denise Morel-Ferla Denise Morel-Ferla est née à Sétif en 1946. Son aïeul de la cinquième génération était venu de Suisse pour s'y installer en 1854. Avant de plier définitivement bagage vers la France en 1961, les Morel ont vécu six ans à Bône (Annaba). Psychanalyste-thérapeute de famille et essayiste, l'auteure n'a jamais pu tourner la page de son enfance et de sa jeunesse en Algérie. En 2001, elle publiait Sétif de ma jeunesse (Ed. Gandini, France). En 2012, elle foule à nouveau le sol de ses ancêtres à l'invitation d'un internaute, professeur de lettres à l'université de Sétif. Emotion à fleur de peau et avalanche de souvenirs. De retour en France, elle se jette dans l'écriture de Terre aimée Algérie. Une longue lettre d'amour à l'Algérie. «Comme un trésor inestimable, l'écho de mon enfance se nomme Algérie et la langue arabe, très tôt familière, résonne en langue natale…» Editions El Ibriz (Alger) 2013 – 147 p – 450 DA.
Docteur Aroua, mon ami. Du Dr Messaoud Djennas Ahmed Aroua et Messaoud Djennas ont fait leurs études de médecine ensemble, à Montpellier (France) en 1948. Une belle amitié a lié les deux hommes jusqu'à la mort d'Ahmed Aroua, des suites d'un cancer du poumon, le 27 février 1992, à Alger. Vingt-deux ans après la disparition d'Ahmed Aroua, son ami décide d'écrire un livre pour rendre hommage à son fidèle compagnon. Il revisite son œuvre (romans, poèmes, pensées), évoque des souvenirs communs et partage son album photo avec le lecteur. L'auteur nous fait découvrir des facettes peu connues de cet homme de sciences et de lettres et, notamment, son penchant pour la poésie. C'est au camp de Bossuet, où il est interné en 1957 pour ses activités nationalistes, qu'il rédige Le chant des travailleurs, l'hymne de l'UGTA. On découvre également d'autres poèmes du médecin engagé, Le cheval, La mer, Au souffle chaud de ton soupir… Casbah Editions (Alger) 2013 – 206 p – 750 DA.