Denise Morel-Ferla, née le 10 août 1946 à Sétif alors département français d'Algérie, est un écrivain et psychothérapeute française. Auteure sous le nom de Denise Morel, puis Denise Morel-Ferla, elle publie essais, récits et romans. Son œuvre s'inscrit dans un questionnement sur l'être et ses marges. Membre du comité de rédaction de la revue Dialogue (A.F.C.C.C.), Denise Morel a écrit une quinzaine d'articles pour cette revue. Belfond, France-Empire, Dervy, Editions universitaires, Gandini, Coop-Breizh, Diateino, Le Cerf, Edilivre, el Ibriz, ont publié des textes que Denise Morel-Ferla a écrits seule ou en collaboration. Denise Morel Ferla vient de publier son œuvre « Terre aimée Algérie » aux éditions El Ibriz, dans le cadre du 18e Sila. Elle accepte volontiers de répondre à nos questions. Propos recueillis par Samira Sidhoum Avez-vous depuis toujours eu envie d'être écrivaine ? Je rêvais, depuis toute petite, de devenir écrivaine. Hélas, je ne suis pas écrivaine de formation. J'étais religieuse durant sept ans. A 27 ans, j'ai quitté la vie religieuse parce que je n'étais pas satisfaite de ce que j'attendais. A cette même époque, j'ai entamé des études de psychologie, je suis devenue plus tard psychanalyste. Depuis, j'écris de nombreux livres, notamment sur la création. Avez-vous eu envie de toucher un lectorat particulier ? Hommes, femmes, jeunes public ? Il est clair que dans le dernier livre que je viens de sortir, c'est plutôt un ouvrage que je voulais destiner à mes frères et sœurs Algériens. C'est l'Algérie dans toute sa diversité recréée, en usant largement des procédés littéraires, comme la personnification pour faire revivre mes plus belles années d'Algérie. Avant de m'adresser à l'Algérie tout entière, j'ai écrit dans un style relevé « Sétif de ma jeunesse » pour faire part de mon affection pour ma ville natale que je porte dans ma chair et dans mon âme. « Terre aimée, l'Algérie » est un essai original. Comment avez-vous procédé à son écriture ? A vrai dire, c'était une écriture très facile vu que je la portais en moi depuis longtemps. C'est un acte d'amour. Comment avez-vous créé les personnages de cet essai ? Mes personnages ne sont pas fictifs, ils existent réellement. Ils existent mais on fait appel à la création, j'ai retrouvé des personnes que j'avais connues dans le passé. Ce qui a déclenché cette écriture, c'est la réception d'un mail d'un professeur de lettres de Sétif qui avait lu mon livre « Sétif de ma jeunesse », il était séduit. Il m'avait adressé une invitation pour revenir en Algérie. Chose faite. Depuis, on a noué une relation amicale. Comptez-vous écrire un autre livre ? Je compte sortir un roman « Le delta du Nil ». Je raconte le parcours de plusieurs personnages qui viennent de mourir et se retrouvent à la fin dans l'au-delà, c'est une conception romanesque de l'au-delà.