Le ministère du Commerce a organisé hier, à l'hôtel Hilton, un atelier d'information et de réflexion sur le programme d'appui à la facilitation du commerce (Facico), qui vise le renforcement des capacités du ministère du Commerce, l'amélioration de la protection des consommateurs ainsi que la modernisation des structures de contrôle du marché. Doté d'un budget de 6,25 millions d'euros, financé à hauteur de 5 millions par l'UE et de 1,25 million par l'Etat algérien, ce programme a été conçu dans le cadre du partenariat euroméditerranéen. Abdelhamid Belahda, directeur opérationnel du programme, a précisé que « cette enveloppe financière permet la mise en place d'une assistance technique, d'un budget de formation de 800 000 euros et d'un marché d'équipement de 200 000 euros ». Laura Baeza, chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie, a rappelé que « la proximité et l'interdépendance existantes entre l'Union européenne et l'Algérie, fondées sur des liens historiques et des valeurs communes ont abouti, le 22 avril 2002 à la signature de l'Accord d'association qui est entré en vigueur le 1er septembre 2005. La volonté permanente de la Commission européenne d'apporter un soutien efficace aux efforts déployés par l'Algérie pour la mise en œuvre des réformes et des ajustements nécessaires dans le domaine du commerce, afin que les accords signés débouchent sur un essor économique et un développement social significatif, a conduit à l'adoption de ce programme ambitieux qui a démarré en mars 2009 ». La protection des consommateurs a été présentée comme un axe majeur de ce programme. Francesco Apruzzi, l'un des experts, a souligné que l'Algérie veut mettre en place un système rapide de protection du consommateur inspiré du système européen d'alerte Rapex. Sa mission est de faire en sorte que les produits de consommation qui présentent un grave risque pour la santé ou la sécurité des consommateurs ne parviennent pas dans les rayons des magasins ou, s'ils y sont déjà parvenus, qu'ils en soient retirés au plus vite. L'objectif est également d'harmoniser la réglementation algérienne avec normes et les règlements internationaux. Cette action sera conduite en liaison avec les programme P3A et PME2. La qualité des produits mis sur le marché intérieur doit être de niveau identique à celui constaté à l'export. La réduction du marché informel regroupe la lutte contre la contrefaçon importée ou domestique et la lutte contre l'économie « grise ». Ces actions impliquent des contrôles coordonnés multiservices. La création d'un réseau national d'alerte sous-entend la participation coordonnée de plusieurs services et laboratoires dépendant de plusieurs ministères pour déterminer les produits potentiellement dangereux pour la santé et la sécurité du consommateur et les retirer du marché.