La direction de l'éducation nationale de la wilaya de Blida a bénéficié de plus de 400 postes budgétaires destinés aux enseignants pour l'année scolaire en cours. Cela concerne les trois paliers du secteur, à savoir le primaire, le moyen et le secondaire. Ce sont les licenciés en littérature arabe qui sont les mieux lotis avec 82 postes budgétaires disponibles pour le primaire, 60 pour le moyen et 5 pour le secondaire. La même direction s'est vue octroyer 104 postes pour les adjoints de l'éducation (surveillants). Les dépôts des dossiers de candidature ont eu lieu du 4 au 24 novembre courant au niveau d'une école primaire située en bas de l'académie de Blida. Un manque flagrant d'organisation a caractérisé, toutefois, cette opération. L'exiguïté de cette école, le manque de personnel chargé de recevoir les candidatures et le nombre impressionnant de candidats (plus de 500 par jour) n'ont fait qu'empirer les choses. Les jeunes candidats étaient, alors, obligés de faire une longue queue, tout d'abord, en dehors de l'établissement pour pouvoir pénétrer à l'intérieur et faire, ensuite, une autre chaîne pendant plusieurs heures. Certains parlent d'une véritable humiliation après tant d'années d'études universitaires, alors que d'autres disent avoir été carrément victimes de malaises et d'évanouissement suite aux bousculades et aux longues attentes devant les portes durant les jours consacrés au dépôt des dossiers. Des jeunes diplômés, rencontrés sur place, nous ont informés qu'ils étaient contraints d'être devant les portes de l'école à 6h du matin afin qu'ils puissent « décrocher » une « place » pour le dépôt des candidatures. Malgré cela, aucune initiative n'est venue, de la part de la direction de l'éducation nationale de la wilaya de Blida, pour que les candidats puissent déposer leur dossier dans des conditions plus acceptables. Et pourtant, cela émane d'une administration vouée à « l'éducation », alors qu'elle semble malheureusement ne pas donner le bon exemple lorsqu'il s'agit de relations humaines. « Ils auraient dû, au moins, consacrer plusieurs écoles ou un grand établissement pour l'opération de dépôt des candidatures. Ces responsables ne savent-ils pas que le chômage bat son plein en Algérie et qu'il y aura automatiquement rush et engouement des diplômés à la moindre occasion de recrutement ? », s'est interrogé, avec indignation, un candidat rencontré sur place. Un travailleur exerçant au niveau de l'école en question souligne pour sa part qu'heureusement les enseignants n'ont pas assuré les cours durant les journées consacrées au dépôt des candidatures suite au mouvement de grève. « Sinon, il serait carrément impossible d'assurer les cours et les dépôts de candidatures à la fois », affirmera-t-il.