L'Ordre des avocats désapprouve la campagne de dénigrement des robes noires égyptiennes. Le bâtonnat algérien s'insurge contre les actes « inqualifiables » dont se sont rendus coupables des avocats égyptiens, en brûlant l'emblème national lors de manifestations anti-algériennes. Plusieurs manifestations – l'ambassade d'Algérie au Caire ayant même été saccagée – ont lieu dans les villes égyptiennes depuis la défaite des Pharaons contre les Verts pour une qualification à la Coupe du monde 2010. L'Ordre des avocats d'Alger, dans un communiqué rendu public hier suite à une réunion d'urgence tenue lundi 23 novembre, condamne avec force cette ignominie « que rien ne saurait justifier », estiment-ils. Et surtout pour un match de football, serait-on même tenté d'ajouter. Le conseil « dénonce avec force cette souillure, dépassement ultime d'une fuite en avant instrumentalisée à des fins inavouables », peut-on lire dans le document. Suite à ces agissements « déshonorants qui disqualifient à jamais ces prétendus défenseurs du droit et de la dignité humaine », le conseil escompte saisir toutes les instances professionnelles internationales afin qu'elles prennent les sanctions idoines. Par ailleurs, l'Union nationale des barreaux d'Algérie, dans un long réquisitoire contre l'Egypte et cette hystérie qui s'est emparée du pays, rejoint l'Ordre des avocats dans la condamnation de leurs « confrères ». « Que la folie se soit emparée des médias et du peuple, passe encore. Mais que cette frange privilégiée par la place que lui confère la société, qui se doit d'exceller dans son comportement, son intelligence ou encore sa culture, s'adonne à de si vils actes est impardonnable », accusent les avocats. Ces derniers rappellent longuement, dans leur communiqué, les différentes aides accordées par le « frère » algérien et dressent une liste « non exhaustive » des nombreuses trahisons et actes malveillants qui ont jalonné l'histoire de l'Egypte. Par la même, les avocats algériens remettent en question le rôle de ce pays dans l'Union arabe des avocats, dont le siège se trouve au Caire. « Cette Union n'est pas une possession égyptienne. Quelles actions visibles ses avocats ont-ils menées ? Qu'ont-ils apporté à l'institution ? Elle est le bien de tous les avocats arabes. Et l'Algérie compte bien rester membre actif au sein de cette structure », affirme l'Union nationale des barreaux d'Algérie. « Nous appelons le bureau permanent de l'Union arabe des avocats à condamner avec une extrême fermeté ces agissements irresponsables qui ne portent pas seulement préjudice à l'Algérie, mais à l'ensemble des pays arabes », conclut le document.