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Ah, si le Pharaon « barbare », pardon le Berbère Sheshonq 1er, revenait !
Publié dans El Watan le 26 - 11 - 2009

Une fois n'est pas coutume. Actualité oblige, et exceptionnellement « le portrait » s'éclipse cette semaine pour laisser place à une contribution qui vient à point nommé pour lever le voile sur le comportement inadmissible des Egyptiens et des insanités proférées par leur presse, indigne d'un pays qui se prévaut d'une civilisation plusieurs fois millénaire. Pour avoir été étudiant au Caire, pays qu'il connaît mieux que quiconque, pour avoir été sportif accompli, ministre de la Jeunesse et des Sports, ambassadeur et observateur de la politique internationale, Kamel Bouchama dans un voyage à travers le temps, nous livre des éclairages historiques et civilisationnels qui méritent toute l'attention.
H. T.
Avons-nous pensé qu'un jour des frères - de grands frères, j'allais dire - iraient jusqu'à s'égarer avec une telle passion, après une rencontre sportive qui aurait dû être l'occasion d'heureuses retrouvailles et de plus de rapprochement, en manifestant leur haine et en répandant leur surplus d'énergie en des déballages fielleux et malveillants ? Jusque là, c'est-à-dire après le match Egypte-Algérie au Stadium du Caire, j'étais assez conciliant, en imputant ces événements malheureux à l'excitation des supporters et par conséquent, je m'étais assuré que le temps serait le meilleur remède pour nous faire oublier cette douloureuse épreuve. En effet, j'ai essayé d'atténuer, en mon for intérieur, ce qui venait de se produire dans la capitale des Pharaons, malgré les traces indélébiles qui resteront, quoique l'on dise, des témoignages éloquents d'une agression caractérisée et d'une atteinte sérieuse à la fraternité historique des deux peuples. Je me suis dis que cette provocation de brebis galeuses… égyptiennes - c'en était une - allait être dépassée par la sagesse des dirigeants qui, après avoir visionné le film des événements, prendraient des mesures contre leurs hooligans qui s e sont adonnés à un sport favori de provocation et d'altération des relations fraternelles, ancestrales, entre l'Algérie et l'Egypte. J'ai eu cette conviction, bien sûr, pensant à cette Egypte des « Grands », de véritables dirigeants qui savaient dire le mot juste là où il fallait. Et ma conviction a été justifiée par le fait que le pouvoir égyptien, qui s'était engagé à assurer la sécurité des Algériens au Caire, n'allait pas nous faire faux-bond et nous accabler par des maux en des diffamations démentes et pour le moins irresponsables. Ensuite, je me suis demandé, avec beaucoup d'inquiétudes, au vu d'images effrayantes et non moins alarmantes : n'étaient- ce pas eux qui recevaient cette équipe algérienne, accompagnée de ses officiels et de ses supporters qui se sont déplacés comme le font tous les autres supporters à travers le monde dans pareilles rencontres ? Et ne devaient-ils pas leur assurer la sécurité devant un public égyptien chauffé à blanc par la presse, dont les éditoriaux bousculaient les esprits pour les hanter ?
Berbères et fièrs de l'être
Je me suis remis à l'évidence en me posant encore une autre question. Plus explicite, sans ambages. N'aurai-je pas dû, dès le départ, charger nos frères Egyptiens pour leur indélicatesse et leur perte de contrôle, pendant une compétition somme toute très distinguée pour ceux qui savent respecter et célébrer les valeurs du sport ? Oui, j'aurai dû réagir immédiatement pour crier ma colère et, plus encore, ma déception devant ce phénomène anti-sportif, plutôt mystérieux, que cherchent à amplifier les gouvernants d'Egypte, aidés par leurs journalistes et relayés par les intellectuels, les artistes, pour des raisons politiques évidentes. Assurément, je me suis lourdement trompé de date en essayant d'atténuer ma réaction, avec une certaine naïveté, en cette période difficile où les relations entre nos deux pays sont en train de se dégrader à une grande vitesse. Elles se dégradent, en effet, du fait qu'en Egypte les tenants du régime cherchent le soutien de la population en usant de mauvaise propagande pour nuire à notre pays, à son peuple et, par voie de conséquence, à son histoire. Ainsi, il est de notoriété que le « façonnage » de l'opinion publique, sur les bords du Nil, est un enjeu permanent de la vie politique égyptienne. Le résultat est que la recherche du soutien du peuple d'un pouvoir en faillite et la faculté de parler en son nom, poussent les dirigeants à l'excès, quitte à peser sur les croyances et les aspirations de ce même peuple qui revendique constamment ses relations exemplaires avec les frères des pays arabes. Nous reproche-t-on d'avoir été supérieurs à « Misr Oum ed-Dounia » dans ce derby fraternel - nous l'avons toujours considéré ainsi pour notre part, ou veut-on nous infantiliser au point de nous interdire d'évoluer, de gagner et d'être forts… sans leur « permission » ? En tout cas, notre adage populaire, « Il m'a frappé et a pleuré, ensuite il m'a devancé pour se plaindre », si bien conçu, si bien réfléchi et s'adaptant convenablement à cette douloureuse circonstance, nous apprend que nos frères égyptiens sont loin de vouloir s'élever au niveau de leurs ancêtres dont nous avons été, en une période donnée de l'histoire pharaonique - nous les Berbères et non les « barbares », selon leur affabulation -, d'excellents maîtres. Nous verrons cela tout de suite. En effet, eux qui, aujourd'hui, nous appellent les « barbares », triste constat pour de soi-disant intellectuels qui perdent leurs pédales, n'ont-ils pas appris à l'école égyptienne que les Berbères - de fiers Amazighs - ont présidé aux destinées de la grande Egypte pendant les temps anciens ? En effet, ces berbères amazighs, il faut le souligner et le répéter, ont eu l'honneur, eux aussi, indépendamment de ceux qui ont régné sur la Numidie et la Maurétanie, les Massinissa, Jugurtha, Juba I, Juba II et les autres, de ne pas faillir dans de déterminantes et augustes missions du temps des grands empires du Bassin méditerranéen. J'ai en mémoire d'illustres chefs berbères dont le pharaon Sheshonq 1er, fondateur de la première dynastie berbère d'Egypte, en 945 avant J.-C et les autres qui lui ont succédé, tel le pharaon Osorkon II qui régna de 874 à 850 av. J.-C ou Karomama, la reine berbère dont la statuette d'or, aujourd'hui conservée au musée du Louvre, compte parmi les chefs-d'œuvre de l'art égyptien. Il y avait d'autres souverains assurément aussi célèbres que ceux qui les ont précédés, dont Nitocris qui portait le titre prestigieux d'épouse d'Ammon et fille du pharaon Psammétique 1er qui régna de 664 à 610 avant J.-C.
Vous trompez l'opinion
Je n'en ai pas terminé. Il faut en parler encore, afin d'éclairer ceux que les dirigeants égyptiens sont en train de tromper, pour les retourner contre leurs frères ,les Algériens , dans le but évident de saborder les bonnes relations qui existent naturellement entre nos deux peuples. Franchement, les « Algériens barbares », une bonne trouvaille pour nous insulter et insulter l'avenir ! Mais nous n'allons pas tomber dans le panneau après ces paroles déraisonnables, venant malheureusement de véritables barbares qui ne mesurent pas les répercussions d'un ton aussi virulent que dégoûtant et immonde. Nous n'allons pas les suivre dans cette entreprise « littéraire », parce que l'Egypte est une partie de nous-mêmes, vraiment ! Savent-ils également ces intellectuels, ces poètes, ces écrivains, ces journalistes et ces artistes qui se mobilisent au moyen de l'insulte - qui n'est pas vérité, bien sûr - que les Koutama, des tribus berbères vivant au nord-est de l'Algérie ont entrepris, sous la bannière fatimide, une expédition réussie en Egypte en 969, et transféré leur cour de Mahdia à Fustat qui deviendra le Caire ? L'orientation de la campagne en Egypte, si elle n'était pas mensongère, devrait se pencher sur ces vérités au lieu d'aller vers la vindicte populaire et houspiller les Algériens qui ont toujours été des porteurs de progrès. Oui, des porteurs de progrès car, ces mêmes Berbères - et non barbares - ont osé, en 711 ap. J.-C, faire le déplacement en Ibérie pour transmettre le message de Dieu, bâtir l'Andalousie et, que tout le monde le sache, conquérir l'Egypte le 6 juin 969, sous le calife fatimide Al-Mo'izz li-Dîn Allah, construire la nouvelle ville d'El Qahira (Le Caire), anciennement Fustat, et commencer par fonder la grande Mosquée d'El Azhar,qui restera, pour l'histoire, la plus vieille université du monde. Ce sont eux, ces Algériens, des Berbères et non des barbares, qui sont partis, des siècles après, accomplir en Bilâd ec-Shâm, la même mission civilisatrice, en donnant des leçons de fidélité et de bonne conduite aux croisés. Ces « barbares », puisque vous insistez messieurs les intellectuels égyptiens, ont combattu des hordes, de véritables barbares, venus du Nord. Ils les ont combattus aux côtés de Salah Eddine El Ayyoubi, lors de la fameuse bataille de Hattin le 4 juillet 1187. Ils étaient nombreux à faire le déplacement du Maghreb, pendant que vos compatriotes ne montraient aucun intérêt à libérer Jérusalem. D'ailleurs, dans votre tradition il est dit que vos ennemis vous les congratulez - rappelez-vous le massacre de Ghaza dernièrement -, tandis que vos frères, eh bien… vous les vouez aux gémonies. Ainsi, nous vous prions de transmettre ces informations à nos frères égyptiens, les enfants du peuple que vous êtes en train de tromper par des campagnes insidieuses, qu'en plus d'avoir construit le Caire, votre capitale, ces Algériens sont partis, plus tard, dans le second millénaire, combattre aux côtés de leurs frères du Moyen-Orient les hordes de sionistes qui ont spolié les terres arabes, dont le Sinaï. Et là, je m'arrête une seconde, pour affirmer que ces « barbares » étaient bel et bien dans les premières lignes dans votre région que vous n'avez pas su défendre comme il se devait. Qui ne sait pas que lors de l'attaque israélienne, qui a cloué vos avions sur le tarmac de l'aérodrome militaire du Caire, vos généraux étaient dans leurs pyjamas ou quelque part avec leurs maîtresses ? Mais là, je ne suis pas un roturier pour aller plus loin dans le jugement, comme je ne suis pas un spécialiste militaire pour discourir sur votre stratégie guerrière dont vous êtes les seuls responsables. Alors de grâce, ne soyez pas ridicules en nous faisant ressortir, chaque fois, votre supériorité par ce sempiternel souci de leadership dans le monde arabe, un souci au demeurant très mal placé... Parce que oser prétendre à cette place, alors que vous nous avez habitués à tant de déceptions, cela relève du cynisme le plus abject. Et là, franchement, sincèrement, vous n'avez aucune aptitude pour prétendre à cette consécration. Ayez les pieds sur terre, cela vaudra mieux pour vous ! Car, nous nous connaissons mutuellement, et les masses arabes savent ce que vous valez exactement. Enfin, il me semble que vous vivez sur une autre planète ! A moins que les avantages du sérail vous ont donné - je parle aux responsables uniquement - des aspirations démesurées et vous ont fait perdre votre courage, votre franchise et vos principes, si vous en avez, bien sûr ? Je m'excuse d'écrire ainsi. Car, savez-vous vraiment ce qui se passe dans votre pays, dans un climat délictueux où l'injustice, les passe-droits,qui se conjuguent au chômage et à la pauvreté, malgré vos grands moyens, vous mènent tout droit vers la déchéance ? Les mots ne sont pas durs, ils me sortent… des tripes pour qualifier exactement la situation que vivent vos humbles citoyens dans « Misr Oum ed-Dounia » Voyez-vous, Messieurs les responsables égyptiens, dans pareille circonstance, je ne peux qu'être solidaire avec mon pays, mon peuple et même mes dirigeants. C'est cela la position du véritable citoyen dans des moments cruciaux. Mais en tant qu'ancien responsable, laissez-moi cette liberté de m'exprimer librement, d'autres diront courageusement. Et là, je dis hautement, jusqu'à quand nos dirigeants arabes continueront-ils à tromper leurs peuples ? Bonne question, je suppose, car, à partir de cette cruelle désillusion des Egyptiens qui ne tolèrent même pas une défaite sportive, et c'est très grave dans ce cas, lon s'aperçoit, à notre corps défendant, que tout est bâti sur du faux, sur le détournement des opinions et la récupération au profit de chefs qui ont choisi ce créneau très dangereux pour cacher les déficits de leur gouvernance et les misères de leurs pays. N'est-ce pas que même nous, c'est-à-dire notre pouvoir, trouve également son compte, en cette « odyssée du Caire », qui devient une parfaite aubaine pour cacher nos multiples problèmes ? La vérité, est que les deux pouvoirs en place, le vôtre et le nôtre, recherchent le même objectif, sauf que sur le plan des faits produits en Egypte rien n'est comparable entre nous et rien ne peut être défendable ni même excusable, vous concernant. Votre président Moubarak cherche à propulser son fils pour la présidence de l'Egypte…, pour l'achever, peut-être ou certainement. Chez nous, où la situation est également dure, le phénomène football devient un excellent palliatif et cache bien des misères, hélas. Nous le savons et nous comprenons pourquoi se déploie toute cette mobilisation. C'est alors que nous disons, dans notre laxisme ou avec fatalité, nos gouvernants sont ainsi faits, ils profitent du football, ce phénomène mondial incontournable qui passionne et qui rend fou. Ainsi, Antar Yahia, par exemple, que nous aimons tous, cet enfant de Thagaste (Souk-Ahras) est plus médiatisé - tant mieux pour lui et ses copains - que cet autre enfant de Césarée (Cherchell), le professeur M'Hamed Nouar, éminent orthopédiste traumatologiste, membre de l'Académie mondiale des chirurgiens orthopédiques traumatologiques ou Aziz Graba, l'enfant de Sétif, de la ville du 8 Mai 1945, cancérologue émérite ou des centaines d'autres éminences, en médecine ou en d'autres disciplines. La réalité nous oblige à admettre cette situation…, malheureusement pour ces derniers et pour le respect de l'intelligence !
Défendre l'indéfendable
Mais bon, je ne vais pas en rajouter, parce que là, il y a un problème de souveraineté, de solidarité nationale et aussi de réconciliation avec nous-mêmes. Nous sommes obligés de nous regrouper et pourquoi pas de créer ce déclic qui nous permettra de travailler plus et produire ce que notre jeunesse est en droit d'attendre de tous ses responsables et de ses aînés. Oui, aujourd'hui nous devons travailler davantage car, comme disaient nos vieilles grands-mères, « il n'y a que ton ongle qui peut gratter ton sourcil ». Donc, allons vers plus d'entraide, de fraternité, de calme et surtout de volonté pour concrétiser nos aspirations, car tous ces jeunes qui sont descendus dans les rues, emblème national en tête de cortège, ne l'ont pas fait uniquement pour se défouler… C'est la grande « nouveauté » et ceux qui ont pris part à ces manifestations ont traduit une résolution, à mon sens, qu'il ne faudrait pas sous-estimer. C'est comme cela que doit être interprété ce geste hautement significatif. Cela veut dire aussi qu'il n'est plus permis de crier à la face de cette jeunesse : « Odi profanum vulgus et arceo », à la façon des conquérants, de ne suivre d'autre étoile que celle de leur génie. Le monde a virtuellement changé ! Je dis cela hautement, pour rappeler aux intellectuels égyptiens , qui se sont mis de la partie pour défendre l'indéfendable et plaire aux seigneurs du moment, que la différence qu'il y a entre nous, c'est qu'en Algérie, chez les « barbares » que nous sommes, d'après leurs « compliments », les hommes libres s'expriment… Ils s'expriment courageusement pour dire ce qu'ils pensent, envers et contre tous. Ils dénoncent quand il faut dénoncer, mais ils défendent aussi et surtout leur pays quand il le faut et leur honneur quand des insensés, comme ceux des bords du Nil, s'attaquent à eux par des campagnes hystériques. Nonobstant tout ce qui précède, je souhaite, comme tous les gens sereins, aimant la paix et la concorde, que cette campagne cesse, que les officiels égyptiens sachent qu'ils se sont lourdement trompés en s'attaquant à l'Algérie, surtout à son peuple, en le traitant de tous les noms, c'est-à-dire par des qualificatifs qui n'honorent pas leurs propagateurs qui ont organisé cette campagne en mauvais perdants, plutôt en vulgaires pourfendeurs, fussent-ils les pharaons, maîtres de l'Egypte. Ils ont intérêt à ne pas s'arrêter sur des aspects dont ils n'ont aucune raison de les perpétuer, tant ils sont en porte-à-faux avec les règlements, qu'il s'agisse de ces « fameuses rencontres » pour l'histoire, celle du Caire et celle de Khartoum, ou qu'il s'agisse des événements du Caire dont ils demeurent les seuls responsables. Et le répéter c'est important. Au Caire, ce sont les Algériens - l'équipe, les officiels et les supporters - qui ont été victimes d'une agression convenablement organisée. A Khartoum, il n'y a eu aucun incident, ou peut-être quelques échauffourées insignifiantes entre jeunes supporters et dont les autorités soudanaises ont confirmé que ces dernières n'avaient aucune importance. Votre problème est ailleurs, Messieurs les dirigeants égyptiens, il n'est pas avec les Algériens. Cependant, ce match et son résultat au stade d'Oum Dermane, vous ont fait très mal, parce qu'ils ont mis à nu votre sacrée stratégie qui n'a pas trouvé son champ de prédilection. Elle n'a pas abouti, malheureusement pour vous. Allez chercher ailleurs, allez chercher autre chose, parce que lorsque le peuple égyptien comprendra que les Algériens ne sont pour rien dans ses problèmes, il en sera vraiment déçu, et se retournera contre vous. A bon entendeur salut ! K.


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