L'histoire contemporaine de l'Algérie est bien mêlée à celle de l'Espagne. Nombreux sont ceux qui ignorent que la guerre civile espagnole a eu des répercussions dans notre pays. Disons que la mémoire a horreur de l'oubli et c'est le réveil des souvenirs qui fait renaître le passé. C'est dans cette optique que le réalisateur Lakhdar Mohamed Tati et le producteur Mouhazem Yahia, tous deux algériens, ravivent les flammes de cette période à travers un film documentaire dont le titre est Le Journal de Djelfa, tiré du livre de Max Aub Diario de Djelfa. Le scénario est axé sur le travail de recherche du docteur d'Etat Zerrouki Saliha, sur le camp de concentration de Djelfa durant l'ère coloniale, ainsi que sur les écrits de Max Aub alors emprisonné dans ce camp et qui a connu les atrocités de l'armée française. Le film, dont la sortie est prévue au mois d'avril prochain, se basera également sur un témoingnage, celui de Miguel Martinez Lopez, fils de réfugié espagnol ayant vécu dans l'un de ces camps de concentration établis en Algérie par les français. C'est donc un pan de notre histoire qui sera mis à l'écran.