-Pour tout ce que tu m'as appris de Leïla Aslaoui-Hemmadi En 2013, l'auteure perdait sa mère, âgée de 99 ans. C'est un tsunami qui s'abat sur sa vie. Elle est inconsolable. «Il ne s'agit pas seulement de rendre hommage à son courage, à son abnégation, mais également de dire, comme l'écrivain Malek Haddad au moment où l'on mettait sous terre sa mère : on est orphelin de sa mère, même si l'on a franchi la cinquantaine». Leïla Aslaoui salue le courage de sa maman, veuve en 1953, qui a élevé seule ses quatre enfants à Laghouat. L'écriture du livre a commencé pendant la maladie de sa mère. Une sorte d'exutoire : «T'écrire pour t'offrir des parcelles du peu de temps qu'il nous reste à partager. T'écrire pour te dire que les mots peuvent devenir une prière. Celle que je formule pour toi afin que tu ne souffres pas». L'auteure partage avec ses lecteurs son album de famille. Un récit très émouvant. Editions Dalimen (Alger) 2013 – 144 pages – 500 DA -Le Rempart de Ali Haroun La suspension des élections législatives de 1992, la démission du président Chadli, les premiers pas du HCE, l'après Boudiaf, les antécédents du terrorisme, la voie de la violence… toutes ces questions que l'on se pose encore trouvent dans cet ouvrage, matière à réflexion. A travers de riches témoignages d'un acteur de tous les temps, Le Rempart répond humblement à une quête de savoir et de compréhension, jusque-là inassouvie, sur des faits et des actes qui marquent encore l'Algérie et tous les algériens. A propos des responsables de l'époque, l'auteur fait un rappel sur le regard que ces derniers portaient sur feu Mohamed Boudiaf. «Ils découvraient ce ''père'' de la révolution dont émanait une autorité naturelle». Quelques photos illustrent cette phase cruciale de l'histoire contemporaine de l'Algérie. A lire absolument ! Casbah éditions (Alger) 2013 – 326 pages – 800 DA -Les Autres de Mohamed Walid Grine Ce recueil comprend sept nouvelles dont les titres situent déjà l'univers de l'auteur : «Derrière un djilbab», «Je n'aime pas ça», «Les flots», «Monologue d'un faux misanthrope», «Violence ordinaire», «Les autres», «Ils n'ont plus rien à perdre que leurs chaînes». Il s'agit de petites histoires du quotidien reliées par une sorte de fil rouge. L'auteur, Mohamed Walid, qui n'est autre que le fils de l'écrivain Hamid Grine, évolue dans une société où des filles se font importuner par des bandes de voyous, où des ménagères balancent leurs sacs-poubelles par le balcon, où des hommes crachent dans la rue, etc. Un macrocosme où l'incivisme, la médisance et l'intolérance règnent en maîtres. Amoureux des livres et amateur de Heavy Metal, cet étudiant, né en 1985 à Alger, se révolte contre ces attitudes ubuesques en tentant de se faire un prénom. Editions Alpha (Alger), Sep 2013 – 112 pages – 400 DA